Jean-Claude Carles : le mentor qui stimule l’hémisphère droit

Jean-Claude Carles est un dirigeant né, avec une incroyable capacité à transmettre le plaisir d’être entrepreneur. C’est donc tout naturellement qu’il a trouvé sa place de mentor à l’Institut du mentorat entrepreneurial (IME). Rencontre avec un mordu de l’entreprise, son terrain de jeu, dans lequel il se déplace avec habileté et joie. 

Parler avec Jean-Claude Carles de développement d’entreprise revient à recevoir une importante décharge d’énergies positives. L’entreprise coule dans son sang. Avec trois vies professionnelles en une, il a dirigé de prestigieuses sociétés aux États-Unis et en Europe, dans le secteur de l’intelligence artificielle et de l’informatique comme Altos Computer Systems ou encore Unysis. Puis, il a créé des startup, les a développés pour les confier à de grands groupes. Il a aussi racheté à la barre du tribunal, une entreprise de veille économique d’une centaine d’ingénieurs, l’a redressée pour la vendre au groupe Thales. Sûrement, sa plus grande fierté. Aujourd’hui, il fait bénéficier de son expérience à d’autres chefs d’entreprise. Rejoindre l’IME de la CCI Paris Île-de-France, en 2017, en tant que mentor pour accompagner des mentorés à franchir des paliers de croissance, était une évidence.


Piloter la trésorerie fige l’hémisphère droit du cerveau de l’entrepreneur


« Un dirigeant doit avancer au jour le jour, tout en sachant clairement où il veut se diriger dans les 5 ans. Souvent, il manque soit l’un, soit l’autre. Mon rôle de mentor est d’aider à la construction d’une vision, à avoir plusieurs coups d’avance, comme dans une partie d’échecs » explique ce chef d’entreprise aguerri. Selon lui, trop se concentrent sur le pilotage de la trésorerie qui fige l’hémisphère droit du cerveau de l’entrepreneur, siège de la créativité et de l’innovation. En étant extérieur à l’entreprise, le mentor de l’IME, sans solutions toutes faites, encourage le mentoré à diriger, pleinement conscient des atouts du présent et des possibilités qu’offrent le futur, sans aucune limite.


Une méthode de mentor en trois étapes pour des résultats durables


Jean-Claude Carles ne se perd pas en conjectures. Il va à l’essentiel. Sa méthode de mentor est claire, évolutive et basée sur des résultats, avec en filigrane une conviction : tous les rêves sont permis. Pour y parvenir, il analyse l’ADN du mentoré et de son entreprise. Une démarche qui l’amène à une immersion totale, à développer complètement ses capacités d’empathie. L’étape suivante repose sur la construction, avec le mentoré, de sa stratégie. « J’insiste beaucoup sur la différentiation entre opportunisme et stratégie de moyen et long termes » précise-t-il. Dernière marche de la méthode du mentor « Carles » : la définition d’un plan d’actions sur 12 à 18 mois.  Une fois, l’hologramme de l’entreprise bien distinct, le mentor peut s’effacer et la croissance pleine et durable prendre toute sa place.


Le mentor, un entrepreneur qui aussi connu des échecs

Pour Jean-Claude Carles, si la démarche d’accompagnement du mentoré est un élément clé, elle n’est pas suffisante pour assurer la réussite de l’aventure du mentorat : « Un mentor doit obligatoirement avoir été un entrepreneur qui a connu des échecs.  A la condition d’avoir su en tirer des enseignements, les épreuves entrepreneuriales marquent les prémices de belles réussites ». Il peut en témoigner. A l’instar des bateaux qu’il pilote par passion, en trente ans de développement d’entreprise, il a subi quelques gros grains et une voie d’eau funeste. En 2008, sa start-up Fairlead management, spécialisée dans le management de transition, n’a pas survécu à la déferlante de la crise économique. Il s’en est relevé, plus fort, motivé par ses autres et nombreux succès. 


Jean-Claude Carles voit dans le sentiment de peur que peut éprouver l’entrepreneur, un encouragement à poursuivre et dans l’audace, un moteur de succès. Il l’a bien expliqué lors de ces trois expériences de mentor à l’IME. Le message est passé : une des entreprises mentorées part à la conquête du marché américain. Un rêve inavoué du dirigeant, avant l’intervention du mentor Jean-Claude Carles. Oui, mais ça, c’était avant !
 

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