Pour les entrepreneurs qui souhaitent transmettre leur entreprise via une SCOP, ce mécanisme de reprise interne a tout pour séduire :
- les salariés maîtrisent leur avenir ;
- l’emploi est pérennisé ;
- les compétences sont maintenues ;
- l’entreprise continue et se développe.
Pour le cédant, cette décision stratégique doit être mûrement réfléchie car elle doit s’accompagner d’une préparation progressive des salariés.
Cet investissement est cependant payant à long terme car avec l’implication des co-entrepreneurs salariés d’une coopérative, le taux de pérennité à 3 ans des SCOP est égal à 76 % contre 65 % pour l’ensemble des entreprises françaises (source Insee).
Pour les salariés, le changement est important. Peu de collaborateurs imaginent prendre des responsabilités, encore moins d’endosser le rôle d’actionnaire et de dirigeant.
Dans leurs activités quotidiennes, les salariés doivent acquérir une manière d’agir et un regard qui doit être de plus en plus celui du chef d’entreprise.
Cela implique à la fois d’avoir du recul sur l’activité et de se projeter dans une démarche de croissance ; de contribuer quotidiennement à la bonne marche de l’entreprise tout en étant force de proposition.
Pour tous, il s’agit d’opérer une véritable conduite du changement, mue par le ressort de la reprise interne et du désir de contribuer au développement de l’entreprise.
Si le sens de la responsabilité est encouragé sur l’ensemble des postes de travail de l’entreprise, il faut également que la gouvernance de l’entreprise soit modifiée progressivement afin d’y associer les salariés.
Au moment de la transmission, cette préparation préalable facilite l’adhésion des salariés au projet de SCOP et les incite à investir, ce qui peut d’ailleurs être anticipé par une épargne d’entreprise.
Les SCOP d’amorçage, prévues au décret du 31 décembre 2014 facilitent l’adoption du nouveau statut de l’entreprise.