Virginie NAUD
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Date de publication
14/03/17
Infraction au Code de la route et prise en charge patronale de l’amende
La prise en charge, par l’employeur, des amendes infligées à son salarié pour contraventions au code de la route, est un avantage qui doit être réintégré dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale.
C . cass. 2eme ch. civ. n° 15-27.538 du 9 mars 2017
Licenciement et congé maternité
Le fait d’examiner avec une salariée, durant son congé de maternité, les modalités de son futur licenciement économique est une mesure préparatoire prohibée, qui rend nul le licenciement prononcé à l’expiration de la période de protection.
Cass. soc., 1er février 2017, nº 15-26.250
Inaptitude et reclassement
Dans un arrêt du 8 février 2017, la Cour de cassation fait application de sa nouvelle jurisprudence permettant à l’employeur de limiter le périmètre de ses recherches, en fonction du motif de refus opposé par le salarié inapte à une première offre de reclassement. Ainsi, lorsqu’un salarié refuse un poste en raison de l’éloignement de son domicile et de sa situation familiale, l’employeur peut légitimement présupposer qu’il refusera un poste à l’étranger et réduire en conséquence ses recherches au niveau du groupe.
Cass. soc., 8 février 2017, nº 15-22.964
Désignation du RSS (représentant de section syndicale)
Pour la première fois, la Cour de cassation précise que pour désigner un représentant de section syndicale (RSS), le syndicat non représentatif doit satisfaire à des critères légaux précis, et notamment à celui lié à la transparence financière applicable à tout syndicat qui entend exercer des prérogatives dans l’entreprise.
Cass. soc., 22 février 2017, nº 16-60.123
Dénigrer l’entreprise auprès des clients ne constitue pas nécessairement une faute lourde
Le fait pour un directeur d’agence, expert-comptable, de dénigrer la politique tarifaire de l’entreprise auprès des clients ne constitue pas nécessairement une faute lourde. La Cour de cassation rappelle en effet, dans un arrêt du 8 février 2017, que la faute lourde est subordonnée à la volonté de nuire du salarié et non pas à la simple conscience du caractère préjudiciable de ses actes.
Cass. soc., 8 février 2017, nº 15-21.064