C’est jugé

Non application du principe d’égalité de traitement entre deux PSE successifs

Dans deux arrêts en date du 29 juin, la Cour de cassation pose le principe selon lequel chaque PSE repose sur un équilibre qui lui est propre, résultant des circonstances particulières qui ont présidé à son élaboration et qu’ainsi les salariés soumis à des PSE successifs ne peuvent pas être considérés comme étant placés dans la même situation. Le principe d’égalité de traitement ne pourra donc pas jouer entre les salariés de deux PSE successifs. 
 
Ainsi les salariés licenciés dans le cadre du 1er PSE ne peuvent pas revendiquer le bénéfice des avantages plus favorables prévus dans le second.
 
 
 
Impossibilité d’insérer une clause d’indivisibilité dans un CDD
 
La Cour de cassation rappelle dans un arrêt du 5 juillet que la clause d’indivisibilité entre deux contrats conclus par des salariés en couple, prévoyant que le départ de l’un entraînera la rupture du contrat de l’autre, ne peut être insérée dans un contrat à durée déterminée car contraire aux dispositions d’ordre public du code du travail qui limitent les motifs de rupture anticipée du CDD.
 
 
 
Remboursement par l’employeur des frais de défense du salarié 

La Cour de cassation rappelle dans un arrêt du 5 juillet 2017, que les frais engagés par un salarié pour assurer sa défense en raison de poursuites pénales liées à l’exercice de sa fonction, doivent être remboursés par l’employeur. 
 

Revalorisation des salaires de la branche des hôtels, cafés, restaurants

Un avenant à la convention collective nationale des hôtels, cafés, restaurants en date du 9 juin 2017 vient revaloriser les salaires. Ainsi le minimum conventionnel Niveau I échelon 1 augmente de 9.77 à 9.86 euros/H.

 
En attente de la publication de son arrêté d’extension. Entrée en application au plus tard le 1er septembre 2017.

Calendrier des réformes gouvernementales

Jusqu’en septembre 2017 concertation sur la rénovation du droit du travail avec présentation des ordonnances fin août aux partenaires sociaux puis adoption de celles-ci par le Conseil des ministres d’ici le 20 septembre.

Dès septembre 2017 concertation sur la sécurisation des parcours professionnels pour prévenir et lutter contre le chômage (présentation d’un projet de loi au Parlement prévue au printemps 2018) :

-Refonte de l’apprentissage : discussion sur le thème à compter de l’automne 2017 pour une mise en œuvre progressive de la réforme à compter de l’été 2018 avec présentation au printemps 2018 d’un projet de loi et plan d’action pour développer massivement l’apprentissage

-Renforcement de la formation professionnelle : 1ères mesures annoncées dès la rentrée 2017 (investissement massif pour les demandeurs d’emploi, les jeunes et salariés dont les métiers sont amenés à évoluer rapidement) avec le plan opérationnel prévu dès le début 2018. Mise en œuvre au 1er janvier 2019 de l’application numérique du compte personnel de formation (CPF)

-Elargissement et nationalisation de l’assurance chômage (ouverture aux salariés démissionnaires et aux professions indépendantes). Mise en œuvre progressivement dès l’été 2018.

Dès janvier 2018 : suppression des cotisations salariales sur l’assurance maladie et l’assurance chômage financée par un transfert sur la cotisation sociale généralisée (CSG).

Courant 2018 rénovation du système de retraites.

Pour en savoir plus : programme de travail pour rénover notre modèle social du 6 juin 2017

Adoption de la loi d’habilitation

Le Parlement a définitivement adopté, le 2 août 2017, la loi d’habilitation « à prendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue social ». Cette loi va permettre au gouvernement de procéder, par ordonnances, à la réforme du droit du travail.

La loi d’habilitation va autoriser notamment le gouvernement :

-à redéfinir l’articulation entre l’accord d’entreprise et l’accord de branche ou le contrat de travail ;

-à sécuriser et élargir le champ des accords collectifs ;

-à faciliter la conclusion d’un accord collectif d’entreprise ;

-à rénover ou assouplir certaines dispositions du code du travail pour favoriser l’accès à certaines formes d’emploi (favoriser le télétravail, repenser le CDD au niveau des branches, sécuriser le travail de nuit et le prêt de main- d’œuvre, étendre le contrat de chantier) ;

-à simplifier le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) ;

-à sécuriser et limiter les contentieux en matière de droit du travail (mise en place d’un référentiel de dommages et intérêts, formalisme allégé en matière de licenciement et d’irrégularités de procédure dans la conclusion d’un CDD, sécurisation de la contestation des avis d’inaptitude, incitation au règlement amiable des conflits, sécurisation des transferts conventionnels, diminution de la condition d’ancienneté pour l’indemnité de licenciement) ;

-à mettre en place une instance unique de représentation du personnel (fusion des DP, CE, CHSCT, voire DS) qui serait dénommée « comité social économique » (CSE).

Obligation pour les grandes entreprises de mettre en place un programme anticorruption

 

La loi sapin II du 9 décembre 2016 entrée en vigueur le 1er juin 2017 impose aux entreprises d’au moins 500 salariés et dont le chiffre d’affaires ou chiffre d’affaires consolidé dépasse 100 millions d’euros, de mettre en place un programme anticorruption. 

Ces entreprises sont tenues de mettre en œuvre différentes mesures et procédures destinées à prévenir et à détecter les faits de corruption ou de trafic d'influence :

>>Un code de conduite définissant et illustrant les différents types de comportements à proscrire comme étant susceptibles de caractériser des faits de corruption ou de trafic d'influence. Ce code de conduite est intégré au règlement intérieur de l'entreprise et fait l'objet, à ce titre, de la procédure de consultation des représentants du personnel prévue à l'article L. 1321-4 du code du travail ;
 
>>Un dispositif d'alerte interne destiné à permettre le recueil des signalements émanant d'employés et relatifs à l'existence de conduites ou de situations contraires au code de conduite de la société ;
 
>>Une cartographie des risques prenant la forme d'une documentation régulièrement actualisée et destinée à identifier, analyser et hiérarchiser les risques d'exposition de la société à des sollicitations externes aux fins de corruption, en fonction notamment des secteurs d'activités et des zones géographiques dans lesquels la société exerce son activité ;
 
>>Des procédures d'évaluation de la situation des clients, fournisseurs de premier rang et intermédiaires au regard de la cartographie des risques ;
 
>>Des procédures de contrôles comptables, internes ou externes, destinées à s'assurer que les livres, registres et comptes ne sont pas utilisés pour masquer des faits de corruption ou de trafic d'influence. Ces contrôles peuvent être réalisés soit par les services de contrôle comptable et financier propres à la société, soit en ayant recours à un auditeur externe à l'occasion de l'accomplissement des audits de certification de comptes prévus à l'article L. 823-9 du code de commerce ;
 
>>Un dispositif de formation destiné aux cadres et aux personnels les plus exposés aux risques de corruption et de trafic d'influence ;
 
>>Un régime disciplinaire permettant de sanctionner les salariés de la société en cas de violation du code de conduite de la société ;
 
>>Un dispositif de contrôle et d'évaluation interne des mesures mises en œuvre.

 

L'Agence française anticorruption (AFA) contrôle le respect des mesures et procédures prises par l’entreprise et ses représentants. En cas de non-respect, ces derniers peuvent encourir notamment une sanction pécuniaire pouvant aller jusqu’à  200 000 euros pour les personnes physiques et 1 000 000 euros pour les personnes morales.

Loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique 

Reporting RSE

Remplacement du rapport de responsabilité sociale des entreprises ou « reporting RSE » par la déclaration de performance extra-financière ou « reporting extra-financier »
 
En vertu d’une ordonnance publiée au Journal officiel du 21 juillet et prise en application de la loi Égalité et citoyenneté du 27 janvier 2017, « le reporting RSE » va être remplacé par la déclaration de performance extra-financière ou «  reporting extra-financier » à compter du 1er août.
 
  • Les entreprises qui devront insérer un reporting extra-financier dans leur rapport de gestion sont :

– les sociétés cotées ayant plus de 500 salariés et, soit un total de bilan dépassant 20 millions d’€ ou un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’€ ;
– les sociétés non cotées ayant plus de 500 salariés avec un total de bilan ou de chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’€.
– les sociétés en nom collectif (SNC) lorsque l’ensemble des parts de ces sociétés sont détenues par des personnes ayant l’une des formes suivantes ou une forme juridique comparable de droit étranger : société anonyme (SA), société en commandite par actions (SCA) ou société à responsabilité limitée (SARL).
– Sous conditions, les établissements de crédit, entreprises d’assurance, institutions de prévoyance, mutuelles, coopératives, etc.
Les petites et moyennes sociétés cotées ne sont plus soumises à ce dispositif.
 
  • Les informations à mettre dans la déclaration :

-les informations sur la manière dont la société prend en compte les conséquences sociales et environnementales de son activité, ainsi que, pour les sociétés cotées, les effets de cette activité quant au respect des droits de l’Homme et à la lutte contre la corruption. 
 
La déclaration comprend notamment des informations relatives aux conséquences sur le changement climatique de l'activité de la société et de l'usage des biens et services qu'elle produit, à ses engagements sociétaux en faveur du développement durable, de l'économie circulaire et de la lutte contre le gaspillage alimentaire, aux accords collectifs conclus dans l'entreprise et à leurs impacts sur la performance économique de l'entreprise ainsi que sur les conditions de travail des salariés et aux actions visant à lutter contre les discriminations et promouvoir les diversités.
 
 
Pour plus d’informations voir :
 
Un décret à paraître viendra compléter cette ordonnance.

Publication des arrêtés de représentativité syndicale et patronale

Deux arrêtés en date du 22 juin fixant les organisations syndicales et les organisations professionnelles d’employeurs reconnues représentatives au niveau national et interprofessionnel viennent d’être publiés.

>>Sont reconnues représentatives au niveau national et interprofessionnel les organisations syndicales suivantes :

- la Confédération française démocratique du travail (CFDT) ;

- la Confédération générale du travail (CGT) ;

- la Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO) ;

- la Confédération française de l'encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC) ;

- la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).

 

Au niveau interprofessionnel, pour la négociation des accords collectifs en application de l'article L. 2232-2 du code du travail, le poids des organisations syndicales représentatives est le suivant :

- la Confédération française démocratique du travail (CFDT) : 30,33 % ;

- la Confédération générale du travail (CGT) : 28,56 % ;

- la Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO) : 17,93 % ;

- la Confédération française de l'encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC) : 12,28 % ;

- la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) : 10,90 %.

 

>>Sont reconnues représentatives au niveau national et interprofessionnel les organisations professionnelles d'employeurs suivantes :

- le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) ;

- la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) ;

- l'Union des entreprises de proximité (U2P).

 

Au niveau interprofessionnel, pour l'opposition à l'extension des accords collectifs en application de l'article L. 2261-19 du code du travail, le poids des organisations professionnelles d'employeurs représentatives est le suivant :

- le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) : 70,82 % ;

- la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) : 24,97 % ;

- l'Union des entreprises de proximité (U2P) : 4,21 %.

 

Arrêté du 22 juin 2017 fixant la liste des organisations syndicales reconnues représentatives au niveau national et interprofessionnel

Arrêté du 22 juin 2017 fixant la liste des organisations professionnelles d'employeurs reconnues représentatives au niveau national et interprofessionnel

 

De même, plusieurs arrêtés du 22 juin de représentativité au niveau des branches viennent d’être publiés (notamment pour les entreprises relevant de la convention collective des cadres des travaux publics, industrie textile, entreprises de commission, de courtage et de commerce intracommunautaire et d'importation-exportation de France métropolitaine...).

Baisse de la cotisation AGS

A compter du 1er juillet, le taux de la cotisation d’assurance garantie des salaires (AGS) diminue de 0.20% à 0.15%. Cette cotisation est due dans la limite de quatre fois le plafond de la sécurité sociale soit 13 076 € / mois en 2017.

Hausse du forfait Navigo

A compter du 1er août, le forfait Navigo mensuel toutes zones augmente de 2.20 € et passe de 73 € à 75.20 €.

Entrée en vigueur d’une nouvelle carte des zones de revitalisation rurale (ZRR)

Au 1er juillet entre en vigueur la nouvelle carte des zones de revitalisation rurale (ZRR) qui permet aux entreprises implantées dans ces zones, de bénéficier sous conditions, d’une exonération de cotisations patronales de sécurité sociale en cas d’embauche de salariés.

 

Pour plus d’informations : classement de communes en zone de revitalisation rurale

Entrée en vigueur des règles visant à renforcer la lutte contre les fraudes au détachement transnational de salariés

Un décret d’application de la loi travail du 5 mai 2017 précisant les règles visant à renforcer la lutte contre les fraudes au détachement transnational de salariés est entré en vigueur le 1er juillet 2017.

Les règles portent notamment sur les dispositions relatives aux obligations des maîtres d'ouvrages, des donneurs d'ordre et des entreprises utilisatrices de salariés intérimaires, sur les sanctions administratives en cas de fraude à la prestation de service internationale ou de travail illégal et sur les obligations déclaratives des employeurs.

Décret d’application du 5 mai 2017 relatif au renforcement des règles visant à lutter contre les prestations de services internationales illégales

Mise en place des commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI) créées par la loi Rebsamen

A compter du 1er juillet 2017 sont mises en place les commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI), nouvelles instances destinées à représenter les entreprises de moins de 11 salariés de tout secteur d’activité. 
 
La CPRI est composée de salariés et employeurs d’entreprises de moins de 11 salariés désignés par les organisations syndicales de salariés et d’employeurs. 10 sièges devront être attribués à chacune des organisations syndicales dans le respect de la parité entre les femmes et les hommes.
 
Elle a pour rôle de renseigner et de conseiller les employeurs et salariés sur toutes les dispositions légales et conventionnelles liées au droit social. Elle doit également fournir des informations, débattre et rendre un avis sur les questions spécifiques posées aux TPE et leurs salariés notamment sur la santé, l’emploi, la formation, les conditions de travail etc… Elle peut aussi faciliter la résolution des conflits individuels ou collectifs.
 

Actualités

 

Revalorisation des salaires  et de la prime conventionnelle dans la restauration rapide et modification des règles de repos 

A compter du 1er mai 2017 l’ancienneté pour bénéficier des jours fériés est réduite de 12 à 10 mois. L’employeur a le choix entre soit rémunérer ces jours fériés soit les compenser en temps.

D’autre part, selon la nouvelle disposition conventionnelle complétant l’article 34 de la CCN de la restauration rapide, à compter du 1er juin 2017 un salarié a droit à 2 jours de repos par semaine, non obligatoirement pris à jour fixe. Ainsi il est indiqué que « la planification des jours de repos hebdomadaire ne peut avoir pour effet de conduire un salarié à travailler plus de huit jours consécutifs, sauf demande expresse du salarié et, dans ce cas, dans la limite de dix jours consécutifs maximum »

De même à compter du 1er avril les salaires sont revalorisés, 

SALAIRES MINIMA GARANTIS 

 
Enfin la prime annuelle conventionnelle (PAC) est revalorisée, elle est augmentée de 50  € par tranche :
 
N.B La prime est versée en une seule fois au salarié à condition que ce dernier soit inscrit à l’effectif au jour de son versement. Pour les salariés à temps partiel, le montant de la prime est au prorata du temps passé.
 
 
 
Evolution des règles de calcul de l’effectif et de la tarification des AT-MP

Un article portant sur le décompte et la déclaration des effectifs pour le calcul des cotisations et contributions sociales est introduit dans le Code de la sécurité sociale issu du décret n°2017-858  du 9 mai 2017 (CSS, art. R. 1301). Cette disposition s’appliquera au décompte et à la déclaration des effectifs réalisés à partir du 1er janvier 2018.
 
Nouvelles modalités de décompte des effectifs
En vertu de l’article R. 1301 du Code de la sécurité sociale, pour l’application des règles relatives au calcul et au recouvrement des cotisations et contributions de sécurité sociale, les effectifs salariés de l’année N :
-seront établis au niveau de l’entreprise (tous établissements confondus) ;
-correspondront à la moyenne des effectifs déterminés chaque mois au titre de l’année N1 (effectif moyen annuel) et non plus à la moyenne de l’effectif au dernier jour du trimestre.
 
Les mois où aucun salarié n’est employé sont exclus du décompte. 
Les personnes seront décomptées dans l’effectif de l’entreprise en tenant compte du nombre de jours pendant lesquelles elles sont employées.
 
Sont toujours pris en compte dans le calcul des effectifs :
-les salariés titulaires d’un contrat de travail ;
-les salariés du secteur public relevant du régime d’assurance chômage ;
-les gérants de SARL et de sociétés d’exercice libéral à responsabilité limitée, les présidents du conseil d’administration et les directeurs généraux des SA et des sociétés d’exercice libéral anonymes, et les présidents et dirigeants des sociétés par actions simplifiées et des sociétés d’exercice libéral par actions simplifiées.
 
De même restent toujours exclus du décompte des effectifs :
-les salariés titulaires d’un CDD et les salariés mis à disposition par une entreprise extérieure, y compris les salariés temporaires, lorsqu’ils remplacent un salarié absent ou dont le contrat de travail est suspendu
-les apprentis et les titulaires d’un contrat de professionnalisation jusqu’au terme de leur contrat ou de leur action de professionnalisation
-les titulaires de CIE ou CAE, pendant l’attribution de l’aide financière ;
-Les stagiaires 
 
Le mode de tarification des AT-MP (entrée en vigueur prévue pour 2019)
Il est calculé au niveau de l’effectif global de l’entreprise (somme des salariés de chaque établissement)
D’autre part, un décompte séparé est prévu entre salariés et agents relevant du régime général et salariés et agents relevant du régime des salariés agricoles.
 
L’effectif à prendre en compte pour l’année de création du 1er emploi salarié dans l’entreprise correspond à l’effectif présent au dernier jour du mois au cours duquel la 1ère embauche a été effectuée.
 
Sont pris en compte dans le calcul de l’effectif :
-les salariés titulaires d’un contrat de travail ;
-les salariés du secteur public relevant du régime d’assurance chômage ;
-les gérants égalitaires et minoritaires de SARL et de sociétés d’exercice libéral à responsabilité limitée, les présidents du conseil d’administration et les directeurs généraux des SA et des sociétés d’exercice libéral anonymes, et les présidents et dirigeants des sociétés par actions simplifiées et des sociétés d’exercice libéral par actions simplifiées.
-les apprentis et les titulaires d’un contrat de professionnalisation jusqu’au terme de leur contrat ou de leur action de professionnalisation
-les titulaires de CIE ou CAE, pendant l’attribution de l’aide financière ;
 
Sont exclus du décompte des effectifs :
-les salariés titulaires d’un CDD et les salariés mis à disposition par une entreprise extérieure, y compris les salariés temporaires, lorsqu’ils remplacent un salarié absent ou dont le contrat de travail est suspendu
-Les stagiaires 
-Les volontaires civiques
 
Modalités de décompte pour les salariés et les dirigeants :
Pour un mois complet, les salariés à temps plein sont pris en compte intégralement pour l’effectif du mois et ceux à temps partiel au prorata du temps passé ;
Pour un mois incomplet, les salariés sont pris en compte en fonction du nombre de jours dans le mois pendant lesquels ils ont été employés.
 
 
 
Dépôt de la DSN rectificative au plus tard la veille du jour de l’échéance

A compter du mois de juin la déclaration sociale nominative (DSN) « annule et remplace »ne peut plus être déposée le jour même de l’échéance mais au plus tard la veille. Ainsi, à partir des exigibilités des 6 et 15 juin 2017, l’échéance de dépôt des DSN rectificatives est située au lundi 5 et mercredi 14 juin 2017 à minuit au plus tard.
 
Pour les DSN initiales, le dépôt jusqu’au jour de l’échéance à midi demeure.
 
 
Revalorisation des allocations chômage
 
A compter du 1er juillet 20117 les allocations chômage sont revalorisées.
-Le montant minimal de l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) passe de 28,67 € à 28,86 € par jour ;
-Le montant journalier de la partie fixe de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) est porté de 11,76 € à 11,84 €. Elle s’ajoute à la partie proportionnelle de l’allocation qui équivaut à 40,4 % du SJR ;
La revalorisation des salaires journaliers de référence (SJR) concerne les allocataires indemnisés sur la base de salaires anciens de plus de six mois
-Le seuil minimum de l’ARE-formation, versée aux demandeurs d’emploi en formation, passe de 20,54 € à 20,67 € par jour.
 
 
 
C'EST JUGE 
 
Caractère non obligatoire de l’astreinte si prévue uniquement par le contrat de travail
L’arrêt de la Cour de Cassation du 23 mai 2017 rappelle que la mise en place d’astreinte suppose soit l’existence d’une convention ou accord collectif qui fixe le mode d’organisation ainsi que la compensation financière ou sous forme de repos à laquelle elles donnent lieu,  soit celle d’une décision unilatérale prise par l’employeur après information et consultation du CE ou à défaut des DP s’il en existe, et après information de l’inspecteur du travail.
A défaut, un système d’astreinte qui n’a pas été institué dans ces conditions ne pourra pas s’imposer au salarié quand bien même il aurait été porté au contrat de travail.
 
 
Report de la part du repos compensateur amputée par les heures de délégation

La cour de cassation dans un arrêt du 23 mai 2017 indique que si le représentant du personnel a effectué des heures de délégation pendant la période de prise de la contrepartie obligatoire en repos et qu’il a bénéficié du maintien de salaire au titre de l’intégralité de cette période de repos, il ne pourra réclamer aucune rémunération supplémentaire. En revanche, il aura droit au report effectif de la quote-part de repos non pris.
 
 
Dans un arrêt en date du 1er juin 2017 la Cour de Cassation rappelle que l’employeur est dispensé de mettre en œuvre les critères d’ordre des licenciements, sauf engagement de celui-ci de s’y soumettre, lorsque la rupture d’un contrat de travail pour motif économique résulte d’un départ volontaire.
 

C’est jugé

 

Portage salarial : garantie financière
Le Conseil d’État valide le niveau de la garantie financière exigée des entreprises pour l’exercice du portage salarial. Elle avait été fixée par un décret du 30 décembre 2015.
 
CHSCT : l’expert médical est opposable à l’expert agréé
Pour la première fois, la Cour de cassation précise que, dans les établissements de santé, l’employeur peut se prévaloir du secret médical pour interdire à l’expert agréé du CHSCT l’accès à certaines parties de l’établissement ou aux données médicales personnelles des patients. 
 
Aptitude avec réserves : la mise en œuvre d’une clause de mobilité est admise
La Cour de cassation, dans un arrêt du 26 avril, refuse de qualifier de discriminatoire un licenciement prononcé en raison du refus de mutation sur un poste compatible avec l’avis du médecin du travail. L’application d’une clause de mobilité est donc admise dans ce cas.
 
Rupture anticipée du CDD et réparation du préjudice subi
L’article L. 1243-3 du Code du travail concerne la rupture anticipée du contrat à durée déterminée à l’initiative du salarié. Dès lors que la rupture est intervenue à l’initiative de l’employeur pour une cause prévue à l’article L. 1243-1 (abandon de poste constitutif d’une faute grave), ce dernier ne peut prétendre aux dommages-intérêts de l’article L. 1243-3.

Maladies professionnelles : deux tableaux sont révisés et deux nouveaux créés

 

Un décret du 5 mai 2017 révise les tableaux nº 57 et nº 79 relatifs aux troubles musculo-squelettiques touchant les membres inférieurs du corps. Le même décret permet aussi la reconnaissance de nouveaux cancers comme maladie professionnelle.

Décret nº 2017-812 du 5 mai 2017

Contrats de travail saisonniers et ancienneté

 

Une ordonnance du 27 avril fixe les modalités de prise en compte de l’ancienneté dans le cadre de contrats de travail à caractère saisonnier et les règles du droit à la reconduction de ces contrats. Ces règles supplétives s’appliqueront, en l’absence d’accord de branche ou d’entreprise applicable portant sur ces points, dans les branches « où l’emploi saisonnier est particulièrement développé », qui seront définies par un arrêté à paraître.

Ordonnance nº 2017-647 du 27 avril 2017

Apprentis et alternants en contrat de professionnalisation : confirmation de l’exclusion du décompte des effectifs

 

Un projet de décret de septembre 2016 prévoyait de prendre en compte pour le calcul des effectifs les apprentis et alternants. Un décret  du 9 mai confirme leur exclusion.

Il prévoit également de nouvelles modalités de décomptes des effectifs à compter du 1er janvier 2018 qui impacteront différentes cotisations et contributions. 

Décret n°2017-858  du 9 mai 2017

Lanceurs d’alerte : modalités de recueil des signalements

 

Un décret du 19 avril précise les modalités selon lesquelles doivent être établies, dans les entreprises d’au moins 50 salariés, les procédures de recueil des alertes émises par des salariés ou des collaborateurs extérieurs. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2018.

Décret nº 2017-564 du 19 avr. 2017

C’est jugé

 

Démission : La remise de l’attestation Pôle emploi s’impose 
 
Dans un arrêt du 15 mars, la cour de cassation précise bien que l’attestation d’assurance chômage  doit être remise par l’employeur au salarié  dans tous les cas d’expiration ou de rupture du contrat de travail et ce, à peine de dommages-intérêts. Elle doit donc bien être remise en cas de démission.
 
 
 
Droit d’opposition par voie électronique

La Cour de cassation précise pour la première fois que la notification de l’opposition par voie électronique satisfait aux exigences de l’article L. 2231-8 du Code du travail. 
 
 
 
Différences de traitement conventionnelles 
Le Conseil d’État reprend à son compte la jurisprudence de la Cour de cassation relative à la présomption de justification des différences de traitement opérées par voie de convention ou d’accord collectif entre catégorie professionnelle. Une catégorie professionnelle ne peut être exclusivement définie à partir de la nature du contrat des salariés.
 
 
 
Etranger sans titre de travail : suppression des dispositions légales protectrices de la femme enceinte 

La Cour de cassation précise qu’une salariée non munie du titre l’autorisant à exercer une activité salariée en France ne saurait bénéficier des dispositions légales protectrices de la femme enceinte interdisant ou limitant les cas de licenciement.
 
 
 
Limitations au port de signes religieux en entreprise : arrêt de la CJUE 

En réponse à deux questions préjudicielles, la CJUE permet aux entreprises privées de restreindre, par une règle interne, le port de signes religieux, politiques ou philosophiques par leurs salariés, afin d’afficher une politique de neutralité vis-à-vis de leurs clients. Elle pose comme conditions que l’interdiction ne cible aucune religion en particulier et respecte le principe de proportionnalité.
 
Cour de justice de l'Union européenne, Grande Chambre, Arrêt du 14 mars 2017, Affaire nº C-157/15
 
Cour de justice de l'Union européenne, Grande Chambre, Arrêt du 14 mars 2017, Pourvoi nº C-188/15

Nouvelles modalités de prise en charge des actions de formation

 

Depuis le 1er avril, une nouvelle attestation permet de justifier de l’assiduité des stagiaires. Le décret qui l’instaure permet également que les forfaits de prise en charge des formations réalisées dans le cadre de la professionnalisation ne soient plus forcément des forfaits horaires.
 

Le contrat de professionnalisation ouvert à toutes formations qualifiantes jusqu’à fin 2017

 

Jusqu’à la fin de l’année, les chômeurs de longue durée et les demandeurs d’emploi peu qualifiés peuvent conclure un contrat de professionnalisation pour suivre toute formation qualifiante, y compris celles qui ne sont normalement pas éligibles.
 

Actualisation des règles de tarification des AT-MP

 

Un décret du 14 mars révise les seuils de tarification et les modalités de calcul du taux net pour les entreprises relevant de la tarification mixte. Il définit également une majoration de taux pour les entreprises d’au moins dix salariés ayant connu un AT au cours des trois dernières années.

Décret nº 2017-337 du 14 mars 2017  

Portage salarial : une convention collective

 

Les partenaires sociaux ont signé à l’unanimité le 16 mars dernier une convention collective de branche et un accord de méthode fixant les thèmes à négocier pour la compléter
Un Avis relatif à l'extension de la convention collective dans la branche des salariés en portage salarial a été publié au JO du 13 avril.

Hausse du versement transport dû par les entreprises de Paris et d’Ile-de-France depuis le 1er avril

 

La CFDT devient la première organisation syndicale dans le privé

 

La CFDT détrône la CGT dans les entreprises du secteur privé, selon les chiffres communiqués par la direction générale du travail (DGT).  La CFDT a recueilli 26,37% des suffrages, la CGT 24,85%, FO 15,59%, la CFE-CGC 10,67% et la CFTC 9,49%.

22ème édition du Forum de l’alternance 2017 le 3 et 4 mai 2017

 

TPE, PME , Diffusez gratuitement vos offres en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation sur le stand de la CCI Paris.

Co-organisateur du forum de l’alternance la CCI Paris propose aux PME d'afficher leurs offres de recrutement en alternance sur son stand, les 3 et 4 mai prochain. 

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C’est jugé

 

Infraction au Code de la route et prise en charge patronale de l’amende 

La prise en charge, par l’employeur, des amendes infligées à son salarié pour contraventions au code de la route, est un avantage qui doit être réintégré dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale.

C . cass. 2eme ch. civ. n° 15-27.538 du 9 mars 2017

 

Licenciement et congé maternité 

Le fait d’examiner avec une salariée, durant son congé de maternité, les modalités de son futur licenciement économique est une mesure préparatoire prohibée, qui rend nul le licenciement prononcé à l’expiration de la période de protection.

Cass. soc., 1er février 2017, nº 15-26.250

 

Inaptitude et reclassement 

Dans un arrêt du 8 février 2017, la Cour de cassation fait application de sa nouvelle jurisprudence permettant à l’employeur de limiter le périmètre de ses recherches, en fonction du motif de refus opposé par le salarié inapte à une première offre de reclassement. Ainsi, lorsqu’un salarié refuse un poste en raison de l’éloignement de son domicile et de sa situation familiale, l’employeur peut légitimement présupposer qu’il refusera un poste à l’étranger et réduire en conséquence ses recherches au niveau du groupe.

Cass. soc., 8 février 2017, nº 15-22.964

 

Désignation du RSS (représentant de section syndicale)

Pour la première fois, la Cour de cassation  précise que pour désigner un représentant de section syndicale (RSS), le syndicat non représentatif doit satisfaire à des critères légaux précis, et notamment à celui lié à la transparence financière applicable à tout syndicat qui entend exercer des prérogatives dans l’entreprise. 

Cass. soc., 22 février 2017, nº 16-60.123

 

Dénigrer l’entreprise auprès des clients ne constitue pas nécessairement une faute lourde

Le fait pour un directeur d’agence, expert-comptable, de dénigrer la politique tarifaire de l’entreprise auprès des clients ne constitue pas nécessairement une faute lourde. La Cour de cassation rappelle en effet, dans un arrêt du 8 février 2017, que la faute lourde est subordonnée à la volonté de nuire du salarié et non pas à la simple conscience du caractère préjudiciable de ses actes.

Cass. soc., 8 février 2017, nº 15-21.064

Barème des indemnités kilométriques

 

Pour la deuxième année consécutive, le barème des indemnités kilométriques applicables pour l’imposition des revenus de 2016, à utiliser lorsque le contribuable recourt à son véhicule personnel pour des déplacements professionnels, n’est pas revalorisé en 2017.

Barèmes d'évaluation forfaitaire du prix de revient kilométrique applicables aux automobiles et aux deux-roues motorisés (Dgifp)

Permis B éligible au CPF (Compte Personnel de Formation)

 

Depuis le 15 mars, il est possible de mobiliser les heures inscrites sur son CPF pour financer le permis B (préparation au code de la route et à l’épreuve pratique du permis de conduire). Cela ne sera possible seulement si l’obtention du permis s’inscrit dans la réalisation d’un projet professionnel ou sécurise le parcours professionnel du titulaire du compte.

Décret nº 2017-273 du 2 mars 2017 

Aide financière pour les apprentis

Un décret institue une aide financière forfaitaire d’un montant de 335 € qui sera versée à chaque apprenti de moins de 21 ans. Cette aide est réservée aux contrats d’apprentissage dont la date de début d’exécution est comprise entre le 1er juin 2016 et le 31 mai 2017.

D. nº 2017-267 du 28 févr. 2017 

C’est jugé

Accord d’entreprise et opposition
La Cour de cassation précise les conditions de recevabilité de l’opposition à l’entrée en vigueur d’un accord d’entreprise. Elle doit, non seulement être envoyée dans le délai légal de huit jours courant à compter de la notification de cet accord mais également être reçue par la ou les organisations signataires avant l’expiration de ce délai.
 
 
 
Nature de la prime de panier 
Dans un arrêt du 11 janvier 2017, estampillé « PBRI », la Cour de cassation pose pour principe qu’une prime de panier, qui a pour objet de compenser forfaitairement le surcoût du repas lié à l’organisation du travail, constitue un remboursement de frais et non un complément de salaire. Il en va de même de l’indemnité de transport qui indemnise les frais de déplacement domicile/lieu de travail. Celles-ci n’entrent donc plus dans l’assiette de calcul de l’indemnité de congés payés, contrairement à ce qui était encore jugé dans la période récente.
 
 
 
Inaptitude : information des motifs s’opposant au reclassement avant l’engagement de la procédure de licenciement
L’employeur doit informer le salarié par écrit non seulement de l’impossibilité de reclassement mais également des motifs qui s’opposent à ce reclassement, ce avant que ne soit engagée la procédure de licenciement. 
 
 
 
Engagement de la responsabilité pécuniaire du salarié 
La Cour de cassation confirme par plusieurs arrêts datant du 25 janvier dernier que le principe selon lequel « la responsabilité pécuniaire d’un salarié à l’égard de son employeur ne peut résulter que de sa faute lourde ». 
 

A suivre

Hausse du versement de transport à compter d’avril 2017

Publication de la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté

Cette loi vise notamment à favoriser l’insertion sociale des jeunes, à lutter contre les discriminations et à encourager l’engagement citoyen. Elle crée pour favoriser ce dernier un nouveau droit à congé : le congé pour l’exercice de responsabilités associatives. Tout salarié peut désormais bénéficier d’un congé non rémunéré de six jours ouvrables maximum par an (durée applicable à défaut d’accord collectif), afin de lui permettre de siéger, à titre bénévole, dans l’organe d’administration ou de direction d’une association ou d’exercer, à titre bénévole, des fonctions de direction ou d’encadrement au sein d’une association.
La loi permet également la mobilité internationale des apprentis en dehors de l’Union européenne (UE). À cet égard, les Opca pourront financer tout ou partie de la rémunération des apprentis pendant leurs périodes de mobilité.
Pour lutter contre les discriminations, la loi impose aux entreprises d’au moins 300 salariés et à celles spécialisées dans le recrutement, de former les employés chargés du recrutement, au moins une fois tous les cinq ans, à la non-discrimination à l’embauche.
 

Inaptitude professionnelle : l’indemnité compensatrice équivalente à l’indemnité de préavis est soumise à cotisations sociales

Selon le dernier alinéa de l’article L. 242-1 du Code de la sécurité sociale, les indemnités versées à l’occasion de la rupture du contrat de travail intervenant à l’initiative de l’employeur sont assujetties aux cotisations sociales dès lors qu’elles constituent une rémunération imposable en application de l’article 80 duodecies du Code général des impôts. Il en résulte que l’indemnité compensatrice versée en application de l’article L. 1226-14 du Code du travail aux salariés licenciés pour inaptitude à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, nonobstant son caractère indemnitaire, est soumise à cotisations dans la mesure où, en application de l’article 80 duodecies du Code général des impôts, elle est assujettie à l’impôt sur le revenu.

Dates d’exigibilité des cotisations

Un décret du 21 novembre 2016 relatif à la généralisation de la DSN a révisé les dates d’exigibilité des cotisations et contributions sociales. 
Une note de l’Urssaf, datée du 13 janvier 2017, fait le point sur le dispositif et admet quelques aménagements pour certains employeurs pratiquant le décalage de la paie
 
 

Taux des cotisations AT-MP et des majorations forfaitaires pour 2017

Les taux collectifs des cotisations d’accidents du travail et de maladies professionnelles sont déterminés chaque année pour chaque catégorie. Un arrêté du 27 décembre 2016 fixe ceux applicables sur les rémunérations versées en 2017 pour l’ensemble des activités professionnelles relevant du régime général.

Arrêté du 26 décembre 2016 AFSS1633438A

Arrêté du 27 décembre AFSS1636408A 

Rappel : ce qui a changé au 1er janvier

Baisse de la cotisation AGS au 1er janvier 2017 

Le taux de la cotisation d’assurance garantie des salaires (AGS) passe de 0,25 % à 0,20 % à compter du 1er janvier 2017.

Plafond de la sécurité sociale 

Le plafond de la sécurité sociale a été fixé par arrêté à 3 269 € par mois pour l’année 2017 (au lieu de 3 218 € par mois en 2016). Sa valeur journalière est fixée à 180 € et sa valeur annuelle à 39 228 €.

 Généralisation de la DSN

A compter de la paie de janvier 2017, toutes les entreprises dans le régime général  doivent effectuer une déclaration sociale nominative (DSN) mensuelle qui remplace l’ensemble des déclarations sociales existantes. 

 Cotisations retraite au régime général. 

Au 1er janvier 2017, la cotisation vieillesse déplafonnée passe de 0,35 % à 0,40 % pour la part salariale et de 1,85 % à 1,90 % pour la part patronale.  Le taux de la cotisation vieillesse et veuvage plafonnée  est inchangée.

Apprentissage : expérimentation

La loi travail du 8 août 2016 prévoit, dans son article 76, pour deux régions volontaires, la possibilité de déroger aux modalités d'affectation des fonds de la taxe d'apprentissage et de la contribution supplémentaire à l'apprentissage prévues à l'article L. 6241-3 du code du travail, pour les collectes 2017, 2018 et 2019. L'article 77 de cette même loi prévoit une expérimentation permettant l'accès à l'apprentissage jusqu'à l'âge de trente ans. 
Un décret détermine, d'une part, les deux régions retenues pour la mise en œuvre de l'expérimentation relative à l'affectation des fonds de la taxe d'apprentissage, et, d'autre part, la liste les régions dans lesquelles l'âge plafond d'entrée de droit commun dans l'apprentissage est fixé à trente ans.
 
 

Entreprises de travail temporaire : nouveau montant de la garantie financière

Un décret revalorise, pour l'année 2017, le montant minimum de garantie financière obligatoire des entreprises de travail temporaire.
Le montant minimum de la garantie financière est fixé, pour l'année 2017, à 123 594 euros.
 

Aide à l’embauche PME

Cette aide, instituée par un décret du 25 janvier 2016 dans le cadre du plan d’urgence pour l’emploi, et dont le terme était fixé au 31 décembre 2016, est prolongée de six mois.

Désormais, l’aide s’appliquera aux embauches dont l’exécution du contrat démarrera au plus tard le 30 juin 2017.

Par contre l’aide à l’embauche du 1er salarié n’a pas été prolongée et s’est donc arrêtée au 31 décembre 2016. Pour les embauches qui ont eu lieu avant cette date, rappelons que les employeurs disposent d’un délai de 6 mois à compter du début d’exécution du contrat pour faire la demande.

Décret nº 2016-1952 du 28 décembre 2016, JO 30 décembre

Suivi médical des salariés : nouvelles modalités précisées

La loi du travail du 8 août 2016 a modifié les règles du suivi médical des salariés, notamment  elle a  remplacé la visite médicale d’embauche par une visite d’information et de prévention, a supprimé le principe des visites médicales tous les 2 ans, a mis en place d’un suivi médical renforcé pour les postes à risque, et a allégé la procédure de constatation de l’inaptitude en supprimant l’obligation  pour le médecin du travail de réaliser deux examens médicaux espacés de 15 jours 
Ces nouvelles règles sont entrées en vigueur au 1er janvier 2017.
Un décret du 27 décembre 2016 est venu préciser les modalités du suivi individuel de l'état de santé du travailleur et notamment les modalités selon lesquelles s'exercent les visites initiales et leur renouvellement périodique en fonction du type de poste, des risques professionnels auxquels celui-ci expose les travailleurs, de l'âge et de l'état de santé du travailleur. Il précise les modalités de suivi adaptées applicables pour les travailleurs titulaires d'un contrat à durée déterminée ou temporaires. 
 
 

LE CPA : parution de nouveaux décrets

Instauré par la loi Rebsamen et organisé par la loi Travail,  le compte personnel d'activité (CPA) vise à réunir l'ensemble des droits sociaux permettant de faire évoluer la carrière de chacun. Il est ouvert dès qu'une personne d’au moins 16 ans (15 ans si apprenti) débute sa vie professionnelle et ses droits restent valables jusqu'à la fermeture du compte. Les droits étant attachés à la personne, chaque bénéficiaire  les conserve, quels que soient ses changements d'emploi ou de statut.
 
Le CPA couvre tous les actifs. Pour les salariés du secteur privé et les demandeurs d’emploi, le CPA est effectif depuis  le 1er janvier 2017 et pour  les travailleurs indépendants il le sera à compter du 1er janvier 2018.
 
Le CPA intègre à ce jour 3 comptes : le compte personnel de formation (CPF), le compte personnel de prévention de la pénibilité et le nouveau compte engagement citoyen (pour les personnes engagées dans des activités bénévoles ou volontaires).
 
Plusieurs décrets sont parus en cette fin d’année 2016 pour préciser les modalités de fonctionnement du CPA.
 
Un décret est venu préciser l’organisation et la mise en place du traitement automatisé de données à caractère personnel nécessaires à la gestion du compte personnel d'activité. Ce traitement automatisé de données est géré par la caisse des dépôts et consignations (CDC).
 
 
Un second décret est venu définir les modalités de mise en œuvre du compte d'engagement citoyen, créé au sein du compte personnel d'activité (CPA), et destiné à recenser toutes les activités bénévoles ou volontaires et à faciliter la reconnaissance des compétences acquises à travers ces activités. Il détermine les modalités de déclaration et de validation de l'engagement du titulaire, la durée de l'engagement permettant d'acquérir vingt heures au titre du compte personnel de formation ainsi que l'usage possible de ces heures de formation. 
 
 
Un troisième décret est venu fixer le taux de la cotisation des collectivités territoriales permettant de financer le compte personnel de formation des salariés de droit privé qu'elles emploient.
 
 
Un dernier décret est, quant à lui, venu préciser les modalités de mise en œuvre du compte personnel d'activité pour les travailleurs indépendants, les membres de professions libérales et des professions non salariées et de leurs conjoints collaborateurs, et les artistes auteurs. 
 

Hausse de la cotisation maladie

Au 1er janvier 2017, le taux de la cotisation patronale maladie du régime général de sécurité sociale est relevé de 12,84 à 12,89 % 

D. nº 2016-1932 du 28 décembre 2016, JO 30 décembre

Loi de finances 2017 : Publication

La Loi de finances pour 2017 a été publiée au Journal officiel du 30 décembre 2016  après la décision du Conseil constitutionnel du  29 décembre. 
Le Conseil constitutionnel a censuré quelques dispositions mais a jugé conforme à la Constitution l’article instaurant le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu à compter des revenus de l’année 2018.
 

Accords de préservation ou de développement de l’emploi (APDE) : contenu et modalités du parcours d’accompagnement

La loi Travail a créé des accords de préservation ou de développement de l’emploi (APDE), accords dont l’objet est de permettre aux entreprises d’adapter leur organisation aux variations de l’activité.

Un décret du 28 décembre 2016 précise le contenu de ces accords et fixe les modalités du parcours d’accompagnement personnalisé (PAP) dont peuvent bénéficier les salariés ayant refusé de se voir appliquer les stipulations de l’accord. Ces derniers pourront percevoir 70 % de leur ancien salaire s’ils justifient d’un an d’ancienneté.

D. nº 2016-1909 du 28 décembre 2016, JO 29 décembre

Modalités du référendum validant un accord d’entreprise minoritaire (mesure de la Loi travail)

Pour être valide, un accord portant sur la durée du travail, les repos et les congés doit, à compter du 1er janvier 2017, être majoritaire. À défaut de majorité, les syndicats minoritaires pourront demander l’organisation d’un référendum pour approuver l’accord.

Un décret du 20 décembre 2016 vient préciser les modalités de ce référendum ainsi que les conditions de consultation des salariés pour l’approbation des accords d’entreprise signés par des salariés mandatés. Le décret s’applique également aux accords de préservation et de développement de l’emploi (APDE).

D. nº 2016-1797 du 20 décembre 2016, JO 22 décembre

Insertion des jeunes: création du Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pace) et généralisation de la garantie jeunes

Un décret du 23 décembre met en application deux mesures de la loi travail en faveur de l’insertion des jeunes. Le PACE et la généralisation de la garantie jeunes (article 46 de la Loi n° 2016-1088 du 8 août 2016).

Ce décret précise les modalités du parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (Pace) qui sera mis en place au 1er janvier 2017 au profit des jeunes de 16 à 25 ans. Ce parcours sera constitué de phases d’accompagnement pouvant comporter des périodes de formation, des situations professionnelles ou des actions spécifiques, qui feront chacune l’objet d’objectifs définis avec le jeune et d’une évaluation à leur terme, en vue de mesurer la progression du jeune vers l’accès à l’emploi et l’autonomie.

Le décret fixe également les conditions d’attribution et de versement de l’allocation financière pouvant être versée aux jeunes au titre de cet accompagnement. 

Il précise les règles propres à la garantie jeunes, qui constitue une modalité spécifique du parcours contractualisé vers l’emploi et l’autonomie d’une durée de douze mois.

Décret n° 2016-1855 du 23 décembre 2016

C’est jugé

Rupture conventionnelle : le non-respect de la formalité de l’entretien conduit à l’annulation de la convention

Pour la première fois, la Haute juridiction affirme que l’absence d’entretien est une cause d’annulation de la convention. Toutefois, c’est au salarié qui invoque cette cause de nullité qu’il appartient de prouver qu’aucun entretien n’a été mené.

Cass. soc., 1er décembre 2016, nº 15-21.609

 

Menaces sur le téléphone personnel d’un salarié : faits pouvant justifier un licenciement pour faute grave

Justifie un licenciement pour faute le fait pour un salarié d’avoir proféré des menaces sur le téléphone personnel d’une collaboratrice qu’il avait menacée de détruire de façon très professionnelle et de faire circuler des bruits sur elle. Ces menaces s’inscrivent en effet dans le contexte du travail et constituent un manquement de l’intéressé à une obligation découlant de son contrat de travail.

Cass. soc., 10 novembre 2016, nº 15-19.736


PSE et date de désignation de l’expert-comptable du CE

Dans un arrêt du 23 novembre 2016, le Conseil d’État précise que le comité d’entreprise qui souhaite recourir à l’assistance d’un expert-comptable doit en avoir pris la décision de principe dès la première réunion d’information-consultation. C’est aussi au cours de cette réunion qu’il doit avoir procédé à la désignation nominative de l’expert, sauf à justifier d’éventuelles circonstances de nature à permettre de reporter cette désignation à une réunion ultérieure. En cas de désignation tardive injustifiée, il ne sera pas possible de se prévaloir du défaut de réponse de l’employeur aux sollicitations de l’expert, pour obtenir l’annulation de la décision de la Direccte.
 
 

La hausse de l’apprentissage en 2015

Secteurs privé et public confondus, le nombre d’entrées en apprentissage s’est élevé à 283 500 en 2015, soit une hausse de 1,3 % par rapport à 2014.Dans le secteur privé, la hausse des entrées est de 0,6 % et dans le public, les entrées ont augmenté de 21,5 %.

Apprentissage : aménagement du temps de travail pour les travailleurs handicapés et les sportifs de haut niveau

Un décret du 12 décembre prévoit un aménagement du temps de travail de l’apprenti reconnu travailleur handicapé qui peut être proposé par le médecin du travail. C’est ce qui ressort du décret du 12 décembre 2016. Ce texte adapte également les modalités d’exécution du contrat d’apprentissage pour les sportifs de haut niveau. Ainsi, son contrat d’apprentissage peut être porté à quatre ans (D. nº2016-1711 du 12 décembre, JO 14 décembre).
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