La pause forcée du marché immobilier due à la crise sanitaire a des conséquences pour les bailleurs qui se retrouvent à devoir assumer les charges, impôts, taxes et l'entretien de biens restés vides.
Par trois réponses ministérielles, l’administration fiscale confirme que les propriétaires exploitants de locaux commerciaux ou industriels fermés administrativement en raison de la crise sanitaire de la Covid-19 peuvent bénéficier du dégrèvement partiel de taxe foncière sur les propriétés bâties prévu par l’article 1389, I du Code général des impôts pour inexploitation de ces immeubles.
Afin d’en bénéficier il faut réunir trois conditions :
- la vacance est indépendante de la volonté du propriétaire ;
- le bien est resté inoccupé pendant au moins 3 mois sans interruption ;
- la vacance doit concerner soit la totalité de l’immeuble, soit une partie susceptible de location séparée (logement).
L’administration rappelle également que le propriétaire des locaux peut également obtenir ce dégrèvement dès lors que, avant l’arrêt de l’exploitation, celui-ci utilisait lui-même l’immeuble ou donnait en location ces locaux munis du matériel nécessaire à leur exploitation (BOI-IF-TFB-50-20-30 n° 60, 6-7-2016).
Les entreprises visées dans ces trois réponses ministérielles sont les commerces dits "non essentiels" (Rép. Nury), les hôteliers (Rép. Brochand) et les exploitants des discothèques et bars de nuit (Rép. Savignat).