Réouverture du Musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie

 

Voisin de la magistrale Collégiale Notre-Dame, le Musée de l’Hôtel-Dieu est situé en plein cœur historique de Mantes-la-Jolie, dans une ancienne chapelle classée aux Monuments Historiques. Seul musée de Beaux-Arts du territoire, il se trouve sur la route des peintres impressionnistes, à quelques kilomètres de Giverny, Pontoise et Paris et permet de découvrir un grand peintre néo-impressionniste : Maximilien Luce.

Un musée récemment rénové

Pour séduire les visiteurs de région parisienne mais aussi plus largement les touristes venus de France et de l’étranger, de plus en plus nombreux à saisir le potentiel culturel de la région, le musée a fait peau neuve. 18 mois de travaux ont permis une première réhabilitation et la création d’une nouvelle muséographie. Le musée de l’Hôtel-Dieu est installé dans l’ancien Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie datant de 1675. L’embellissement de ce monument et son adaptation aux normes de sécurité, d’accueil des publics et de conservation des œuvres représentaient un enjeu important. Les travaux de rénovation ont été confiés à un Architecte en Chef des Monuments Historiques : Stefan Manciulescu, qui a œuvré à redonner au monument son lustre ancien. Les murs ont été nettoyés et restaurés et les menuiseries ont retrouvé une teinte grise typique des édifices religieux de l’époque.

Une muséographie centrée sur Maximilien Luce

Le musée de l’Hôtel-Dieu conserve un ensemble patrimonial remarquable : le dépôt lapidaire de la Collégiale Notre-Dame, comprenant de nombreuses sculptures médiévales mais aussi le fonds Maximilien Luce, légué en 1971 par son fils, Frédéric, à la Ville de Mantes-la-Jolie.

Il s’agit de la plus grande collection dédiée à l’artiste en France. Celle-ci est désormais visible de façon permanente au premier étage du musée, dans un parcours consacré à la découverte de sa vie et de son œuvre. Le cabinet d’architecture Ardeto et la scénographe Catalina Defta ont créé une nouvelle muséographie. La chapelle proprement dite est mise en valeur, les murs en pierre ayant été restaurés et les baies dégagées. Les tableaux de Luce y sont présentés dans des conditions optimales. Le plan s’adapte à la configuration rectangulaire et allongée de la salle, ancienne nef de la chapelle. Il propose une mise en abyme : au centre, une « boîte » accueille le cabinet d’arts graphiques qui présente les dessins et estampes, technique phare de Maximilien Luce.  Le visiteur est amené à tourner autour de la boîte pour découvrir de façon chrono-thématique les œuvres peintes de Luce. La visite de ses salles est enrichie par un dispositif numérique, des sacs muséo-jeux pour les familles et de textes didactiques.

Des expositions temporaires inédites

Deux expositions temporaires sont programmées en 2019 : "Léo Gausson et Maximilien Luce, pionniers du néo-impressionnisme" , du 27 mai au 16 août 2019. Réalisée en collaboration avec le musée Gatien-Bonnet de Lagny-sur-Marne, l’exposition met en lumière les artistes néo-impressionnistes : Maximilien Luce et Léo Gausson. Et pour la première fois, la bande dessinée fait son entrée au musée avec une exposition exceptionnelle consacrée à François Boucq, grand prix de la ville d’Angoulême. Exposition "François Boucq, des cases à la toile", à voir du 20 septembre au 30 décembre 2019.

 

"Luce fut un artiste à la carrière longue et très prolifique ; né en 1858 à Paris, il grandit dans un milieu modeste, en plein cœur d’un quartier ouvrier. En 1872, il devint apprenti graveur sur bois chez Henri-Théophile Hildibrand et suivit des cours de dessin et de peinture dans les ateliers de Diogène Maillart puis de Carolus-Duran. Sa peinture prit un tournant radical dès 1885, lorsqu’il découvrit le travail de Georges Seurat qui venait de faire scandale au Salon des Indépendants, avec sa toile Baignade à Asnières. Il adopta cette nouvelle manière divisionniste et intégra le groupe des peintres néo-impressionnistes. Au passage du siècle, Luce adopta alors une manière plus personnelle. Il se concentra notamment sur la thématique du monde ouvrier qui lui fut chère et sur des scènes de la Commune. La mobilisation de son fils Frédéric pendant la Première Guerre mondiale fut ensuite à l’origine d’une série de toiles sur la représentation des soldats dans les gares parisiennes. La peinture de Luce s’est enrichie par la suite de ses nombreux voyages, tant à l’étranger qu’à travers la France, qu’il parcourut en long et en large, de la Côte d’Azur à la Normandie, en passant par la Bretagne et l’Yonne. Il se plaisait alors à représenter des paysages paisibles de campagne, des scènes de baignades et les fermes dans lesquelles il s’installait. Il poursuivit ces sujets à Rolleboise où il s'installa en 1921 et où il mourut en 1941".

 

Rédaction : Musée de l'Hôtel Dieu

Crédit photo : Vue intérieure du musée © Ville de Mantes-la-Jolie

Pour en savoir plus

Musée de l’Hôtel-Dieu

- Lundi, jeudi : 9h-12h ; 14h-18h.

- Mercredi, vendredi, samedi, dimanche : 14h-18h.
- Fermé le mardi.

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