PM’up, un levier de transformation stratégique pour l’entreprise Madrir

2023, un véritable tournant s’opère dans le groupe Madrir, une PME implantée à Villeneuve-la-Garenne. Spécialisée dans l’impression numérique grand format l’atelier propose une large gamme de produits adaptés à l’événementiel et à la décoration. Fort d’un développement progressif sur plus de 20 ans, l’entreprise dirigée par Laurent Guénassia entre dans une nouvelle phase de structuration et de croissance. Ce virage, elle le prend grâce à un accompagnement stratégique dans le cadre de PM’up, un dispositif régional de soutien aux entreprises dans leurs projets de développement. Retour sur une trajectoire de transformation avec Benjamin Dolbecq, directeur des opérations.

L’histoire de Madrir est celle d’une PME à croissance raisonnée, « gérée en bon père de famille », comme le souligne Benjamin Dolbecq. Le rachat d’une autre société : Poster Expo, au moment de la Covid, oblige Laurent Guénassia, gérant de la société à repenser son organisation. Pour mieux structurer sa croissance, elle doit renforcer son outil de production et anticiper les besoins humains et numériques de demain.

C’est dans cette dynamique que l’entreprise découvre PM’up, un dispositif qui entre en résonance avec ses ambitions. « On s’est vite rendu compte que l’aide PM’up correspondait pile à nos axes de développement : de l’investissement, de l’embauche, de la croissance pérenne avec un volet environnemental » explique Benjamin Dolbecq.

Un accompagnement de la CCI structurant et efficace

Pour monter un dossier solide d’aides PM’up, l’entreprise choisit de se faire accompagner par la CCI. Pour Benjamin Dolbecq, le rôle de la conseillère Maude Le Talec s’avère crucial : « C’est un travail très approfondi, avec beaucoup d’échanges. Elle nous a posé les bonnes questions, nous a poussés à formaliser notre stratégie, à réfléchir à 3 ans ». Une démarche de structuration que l’entreprise Madrir, comme de nombreuses PME, n’avait pas pris le temps de coucher sur le papier depuis sa création.

Ce soutien va bien au-delà de l’appui technique. En travaillant main dans la main avec la CCI, Madrir parvient à formuler une vision stratégique claire, à prioriser ses actions et à modéliser ses investissements et ses embauches. « L’interlocutrice unique a permis de dégager un réel climat de confiance. Elle connaissait vraiment notre entreprise. Cela nous a aidé à prendre le recul », précise Benjamin Dolbecq.

Investissements, digital et structuration, les 3 axes du développement

Pour Madrir, le plan PM’up s’articule autour de trois grandes priorités :

  • Des investissements matériels, avec la modernisation et l’extension du parc de machines. C’est maintenant 35 machines, des traceurs et des tables de façonnage et de découpe qui ont pris place dans un atelier de 2000 mètres carrés.
  • La mise en place d’un nouvel ERP, logiciel de gestion pour gérer l’activité quotidienne, et mieux accompagner la transformation numérique.
  • La structuration RH, pour renforcer les équipes encadrantes et de production.

Les premiers résultats sont déjà visibles : des machines plébiscitées par les opérateurs, des gains en productivité, l’ouverture à de nouveaux marchés et même une amélioration des conditions de travail. Benjamin Dolbecq confirme : « Ce qu’on faisait à la main, désormais on le fait de façon automatisée. C’est moins pénible et plus précis ».

PM’up : un plan sur 3 ans, un cadre clair et une vision adaptable

Le programme PM’up est prévu sur trois ans, avec des appels de fonds progressifs en fonction des dépenses réalisées. Le premier appel a permis de soutenir les investissements matériels réalisés en 2024. Le deuxième, qui devrait bientôt être enclenché, finance les volets digitaux et RH. Selon l’évolution du plan, une troisième vague de subventions sera déclenchée. « Pour le moment, nous tenons parfaitement la feuille de route », précise Benjamin Dolbecq.

L’un des défis majeurs pour une PME comme Madrir, c’est de réussir à se projeter sur un marché peu prévisible. « Notre visibilité est de deux à trois semaines. Se projeter à trois ans, c’est un vrai challenge. Mais la convention d’aide PM’up nous a permis de poser les choses et d’apprendre à prioriser », explique-t-il.

Des ajustements restent possibles au fil du temps. L’entreprise a d’ailleurs prévu d’échanger avec la région pour éventuellement réorienter certaines lignes budgétaires et mieux coller encore à l’évolution du marché. Une souplesse fortement appréciée.

PM’up : un levier financier et un booster

Au-delà du soutien financier, PM’up a agi pour Madrir comme un accélérateur organisationnel. Benjamin Dolbecq explique comment. « Réaliser le montage d’un dossier d’aides PM’up nous a poussé à sortir de notre mode de gestion très prudent, à nous structurer, à aller plus vite aussi. C’est ce qui nous a permis de déclencher les investissements au bon moment. »

Le programme joue aussi comme un levier de crédibilité, notamment auprès des partenaires bancaires. La subvention ne couvre pas tous les coûts, mais elle contribue à sécuriser le plan de financement global. « Pour Madrir, nous avons mobilisé de l’autofinancement et du prêt bancaire », complète Benjamin Dolbecq.

L’accompagnement CCI est qualifié de rentable. Certes chronophage, mais essentiel. Avec le recul, Benjamin Dolbecq recommande vivement l’expérience : « PM’up nous a obligés à nous structurer, à réfléchir. Nous avons été aidés par la CCI qui maîtrise vraiment les rouages. Seuls, on aurait peut-être raté l’opportunité ».

Après un cycle très axé sur l’investissement matériel, Madrir aborde la suite du plan sereinement avec une priorité donnée à la structuration interne : embauches ciblées, outils de gestion, méthode de travail… « On avance dans la bonne direction, conformément au plan ».

La convention d’aide PM’up court jusqu’en 2026, mais l’élan qu’il a initié aura des effets bien au-delà.

 

A propos des dispositifs PM’up et CIR & CII :
PM'up est une aide financière mise en place par la Région Île-de-France pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) dans leurs projets de développement, en particulier ceux qui s’inscrivent dans une logique de transition écologique, de relocalisation, de souveraineté économique ou de création d’emplois.
Le CIR (Crédit d’Impôt Recherche) et le CII (Crédit d’Impôt Innovation) sont deux dispositifs fiscaux français destinés à encourager les entreprises à investir dans la recherche, le développement et l’innovation.