
Le 3 avril dernier, près de 300 personnes ont participé à la 3e édition de Nés sous la même étoile. Organisé par la CCI Paris Ile-de-France et animé par la lumineuse Hapsatou Sy, avec la participation de la chorale Sankofa Unit, l’événement a mis en lumière des entrepreneurs inspirants, au parcours remarquable, qui ont osé croire en leur bonne étoile pour réaliser leur rêve et bâtir des entreprises à succès.
Condamnés à briller, avec Guy Inchot
Guy Inchot, co-fondateur de Code business school, conférencier, coach en art oratoire et engagé sur le sujet de l’éducation, a ouvert la soirée avec un discours d’élévation : “nous n’avons pas choisi notre prénom, notre couleur de peau, ni même notre origine. Mais quelle que soit l’étoile sous laquelle on naît, nous devons choisir de nous battre, car nous sommes tous condamnés à briller.”
Dominique Restino, directeur de la CCI Paris Ile-de-France et Sally Bennacer, première femme élue directrice de la CCI du Val-de-Marne, ont prononcé un discours de bienvenue, prouvant que le rêve et la réussite sont possibles pour tous ceux qui passent à l’action. “Nés sous la même étoile m’inspire l’évidence. C'est une réalité pour chacun de nous. Il n’y a qu’un ciel et des étoiles pour tous. Être optimiste et rester soi-même sont à mon sens les clés de la réussite d’un entrepreneur.” a déclaré Dominique Restino.
Le leadership au féminin : le parcours de 3 femmes audacieuses
Pour la première table ronde de la soirée, “Ces femmes qui prennent le pouvoir”, Hapsatou Sy a accueilli trois femmes visionnaires, audacieuses et déterminées qui sont parvenues à briser le plafond de verre : Asmaa Chakir Alaoui, co-fondatrice et CEO de VelyVelo, Fatou Ndiaye, fondatrice de The Wonder, et Maimouna Doucouré, réalisatrice.
“ Au départ, le cinéma je n’y croyais pas. Mes parents me disaient que ce n’était pas fait pour moi, que dans cette industrie personne ne me ressemblait. Jusqu’au jour où je me suis permise de rêver avec un premier court-métrage qui a remporté plusieurs prix.” a expliqué avec émotion Maimoua Doucouré.
“En 2017, personne ne croyait aux livraisons en vélo électrique, d’autant plus que j’étais dans un milieu majoritairement masculin. Aujourd’hui, mon entreprise Velyvelo est présente en France, au Maroc, en Espagne. Elle compte 5000 vélos sur les routes et réalise plus de 5 millions de CA. (...). Nous les femmes, nous devons toujours nous justifier et expliquer pourquoi nous sommes là. Mais nous sommes fortes et résilientes.” a de son côté, témoigné Asmaa Chakir Alaoui.
“Mon père me disait souvent que j’étais un leader, que je faisais partie d’une famille qui avait du poids et que je devais faire de grandes choses. Grâce à lui, j’ai pris confiance en moi, je suis devenue audacieuse. C’est comme ça que j’ai créé The Wonders pour donner le pouvoir aux femmes de révéler l'entrepreneuse qui sommeille en elles.” a ajouté Fatou Ndiaye.
Leurs parcours, souvent semé d’embûches, leur audace et leur ambition sans limite ont été une véritable source d’inspiration pour les participants.
Jean-Michel Karam, entrepreneur du beau et du bien
Pour le 1er talk de la soirée, Jean-Michel Karam, fondateur d’IOMA et IEVA Group et serial entrepreneur qui a su s'imposer dans l'univers de la beauté, est venu livrer un témoignage touchant et authentique. Né au Liban en 1969 en pleine guerre civile, il réalise très tôt la valeur des choses, mais surtout de la vie. “J’ai compris très tôt que la vie ce n’est pas exister mais vivre. Ma mère me disait toujours ne cours pas après l’argent, il court plus vite que toi. Moi ce qui me fait rêver, ce qui m’anime, c’est changer le monde. Le but de la vie c’est de faire de grandes choses.”
Un rêve qui l’a mené à créer plusieurs entreprises à succès avant de rejoindre l’émission « Qui veut être mon associé ? » pour donner la chance à des entrepreneurs audacieux qui rêvent eux aussi de changer le monde. A travers son parcours exceptionnel aux mille vies, Jean-Michel Karam a voulu prouver à tous les participants que l’essentiel est d’oser et avoir confiance en soi.
Concilier croissance et impact positif : les leçons de 3 entrepreneurs visionnaires
La 2e table ronde de la soirée mettait à l’honneur 3 entrepreneurs qui ont su bâtir des entreprises à forte croissance : Paul Morlet, fondateur et CEO de Lunettes pour tous, Ibrahima Sissoko, co-fondateur de Renew tech, pionnier de l’hydrogène appliqué à la mobilité, et François Afif-Benthanane, fondateur et CEO de ZupdeCo et engagé pour l’égalité des chances dans l’éducation.
“J'ai arrêté l’école à 16 ans. Je suis rentré à la SNCF et j’ai passé un diplôme d'électricité. Puis un peu plus tard, j’ai créé avec Xavier Niel Lunettes pour tous, des lunettes à 10 euros prêtes en 10 min. Aujourd’hui, Lunettes pour tous a disrupté le marché de l’optique : l’entreprise est le 4e opticien français, compte 800 salariés en France et en Belgique et vend 1,5 million de paires par an. Ce qui fait la réussite c’est le travail, pas les contacts.” a expliqué Paul Morlet. Il a ensuite donné 3 conseils aux futurs entrepreneurs : travailler dur, être exigeant envers soi-même, et bien s’entourer.
“Sur 12 millions d'élèves en France, 1 million sont soutenus par des acteurs privés comme Acadomia, mais 4 millions n'ont pas accès à ces services et sont sacrifiés scolairement. Or un jeune en échec scolaire et qui a décroché coûte environ 230 000 euros sur 40 ans. Parti de ce constat, j’ai créé ZupdeCo, qui accompagne aujourd'hui 10 000 élèves par an, deux heures par semaine.” a témoigné François-Afif Benthanane qui a su créer une entreprise à la fois pérenne et engagée sur le sujet du décrochage scolaire.
“L’hydrogène est le vecteur de l’énergie du futur. J’ai vu une opportunité sur ce marché et en créant Renew Tech. Pour être un bon entrepreneur, je pense qu'il faut avoir une vision et faire preuve de persévérance.” a quant à lui témoigné Ibrahima Sissoko.
A travers leur récit, ces trois entrepreneurs ont prouvé que miser sur une croissance durable et alignée avec ses valeurs est bien plus pertinent qu’un modèle basé uniquement sur l’hypercroissance.
Viser haut, viser grand, avec Elisabeth Moreno
Elisabeth Moreno, ancienne ministre et cheffe d’entreprise, a ensuite rejoint la grande scène pour livrer un témoignage fort, montrant que même si on ne naît pas tous avec les mêmes conditions de départ, oser croire en ses rêves est le point de départ pour tout entrepreneur.
“Je suis née au Cap Vert, là où les étoiles brillent fort, mais où c’est plus difficile qu’ailleurs. Puis je suis venue en France. Plusieurs fois on m’a dit de raser les murs, de rester dans l’ombre. Mais j’ai décidé de choisir mon destin. Mes parents sont peut-être illettrés mais ils m’ont appris le courage, la dignité, le travail. Grâce à ces valeurs, j'ai pu occuper des hauts postes et créer des entreprises. A chaque fois que je me suis dit que c’était possible, j’ai réussi.”
Le conseil qu’elle donne à tous les futurs entrepreneurs : ne laisser personne choisir son destin, mais surtout viser haut et viser grand !
Endurance, discipline et passion : parole de sportifs
Pour la 3e et dernière table ronde de la soirée “La force mentale, parole de sportifs”, Hapsatou Sy a accueilli 2 athlètes de haut niveau : Rima Ayadi, championne d’Europe de boxe et numéro 1 mondial et Diandra TchaTchouang, vice-championne olympique de basketball. Un échange puissant et inspirant autour de la résilience et de la force mentale, et un véritable parallèle entre sport de haut niveau et entrepreneuriat.
“J'ai découvert la boxe à 26 ans, un peu par hasard. Taper sur le sac m'a permis d’évacuer toute la haine que j’avais due à la période difficile que je traversais. J'ai eu un coup de cœur pour ce sport, j'étais de nature extrême et je voulais toujours être dans la performance. Comme j’ai arrêté l’école très tôt, j’avais besoin de me prouver que je pouvais réussir.” a témoigné avec beaucoup d’émotion Rima Ayadi, qui s’est imposée championne en moins de 10 ans.
“On me disait que le sport ce n’était pas pour moi car je suis une fille. Non seulement j’ai voulu prouver que je pouvais en pratiquer, mais aussi que je serai meilleure que les autres. Le sport m’a ouvert des horizons.” a quant à elle expliqué Diandra TchaTchouang qui a créé en parallèle de sa carrière Take your shot, une association pour sensibiliser les jeunes filles à la pratique du sport et au dépassement de soi.
Toutes deux ont prouvé qu’être une championne, c’est encaisser des coups, mais aussi faire preuve d'une discipline de fer, d’une détermination sans faille et d’une confiance en soi à toute épreuve pour dépasser ses limites.
Après beaucoup de rires et de larmes, les participants ont poursuivi la soirée autour d’un cocktail, reboostés par les témoignages puissants de cette nouvelle génération d’entrepreneurs, tous nés sous l’étoile de l’entrepreneuriat, qui osent croire en leurs rêves et travaillent sans relâche pour les réaliser.