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Découvrez les éventuels impacts de l’épidémie de Coronavirus sur l'organisation du travail en France.
Conformément aux articles L. 4121-1 et suivants du code du travail, l’employeur est tenu de « prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».
A ce titre, il doit procéder à une évaluation du risque professionnel afin de réduire au maximum les risques de contagion sur le lieu de travail ou à l’occasion du travail (article R.4121-2 du code du travail).
Ces mesures comprennent des actions de prévention des risques professionnels, des actions d’information et de formation et la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.
L’employeur doit veiller à l’adaptation constante de l’évaluation des risques.
La nouvelle évaluation des risques doit être retranscrite dans le document unique d’évaluation des risques et actualisée pour tenir compte des changements de circonstances. Les mesures de prévention qui en découlent doivent être portées à la connaissance des salariés selon des modalités adaptées afin de permettre leur pleine application.
A défaut de respecter son obligation, l’employeur pourrait voir sa responsabilité civile, voire pénale, engagée.
Dans le cadre de l’épidémie de Coronavirus, l’employeur doit ainsi, quelle que soit la situation de l’entreprise :
Conformément à l’article L. 4122-1 du code du travail, le salarié est également responsable de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles de ses collègues. Un salarié revenant d’une zone à risque ou ayant côtoyé une personne susceptible de transmettre le virus, et qui n’en informe pas son employeur, commet une faute et pourrait être sanctionné à ce titre. Il en va de même pour un salarié qui ne respecterait pas les mesures d’aménagement du poste de travail ou de confinement mises en place.
Ces informations doivent, bien entendu, être adaptées selon la situation de l’entreprise.
L’employeur doit aménager le poste de travail afin de limiter les risques de propagation du Covid-19.
Depuis l’ordonnance du 26 mars 2020, l’employeur peut, jusqu’au 30 septembre 2021, mobiliser une partie des congés et/ ou repos de ses salariés :
Même si depuis le 9 juin 2021, la règle n’est plus celle du télétravail à 100% dans la mesure où l’employeur doit désormais fixer un nombre minimal de jours de télétravail par semaine pour les activités qui le permettent, le recours au télétravail est néanmoins toujours recommandé par le Ministère du Travail lorsque celui-ci est possible (par exemple: personnel administratif ou comptable d’une grande surface de bricolage).
Conformément à l’article L. 1222-11 du Code du travail "en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection du salarié".
Ainsi, l’aménagement du poste peut être imposé par l’employeur. Celui-ci peut exiger du salarié de télétravailler jusqu’à la fin de la période d’incubation (soit 14 jours) afin d’éviter le risque de propagation du coronavirus au sein de l’entreprise.
Deux situations sont à distinguer:
Dans ces conditions, la seule circonstance que le salarié soit affecté à l’accueil du public pour des contacts proches ou prolongés ne suffit pas, sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux, à considérer qu’il justifie d’un motif raisonnable pour exercer son droit de retrait.
Il incombe au salarié de suivre les instructions qui lui sont données par l’employeur en matière de prévention, à défaut sa responsabilité pourra être engagée !
En cas de contamination d’un salarié, les mesures suivantes devront être prises :
Dès lors que ces mesures sont mises en œuvre par l’employeur, la seule circonstance qu’un salarié a été contaminé ne suffit pas, sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux, à considérer qu’il justifie d’un motif raisonnable pour exercer son droit de retrait.
Dans ce contexte, le salarié doit s'isoler à son domicile pendant 10 jours à partir des premiers symptômes, ou à partir du test positif en l’absence de symptômes, et effectuer un test RT-PCR pour confirmation puis suivre la procédure adaptée de prise en charge sans délai des personnes symptomatiques mise en place par l’employeur. Si le salarié présente de la température au 10ème jour, il convient d’attendre 48h supplémentaires après la disparition de la fièvre pour terminer son isolement.
En cas d'impossibilité de télétravailler, il convient de se déclarer sur le site declare.ameli.fr, afin de bénéficier du versement d’indemnités journalières sans délai de carence.
Si un accord d’entreprise ou de branche le prévoit, l’entreprise doit compléter cette indemnisation à hauteur du salaire. En tout état de cause, le contrat de travail du salarié est suspendu et l’employeur ne peut pas le solliciter.
Les personnes qui présentent des symptômes évocateurs du Covid-19 doivent rester isolées jusqu’à la réception des résultats d’un test de dépistage qu’elles doivent effectuer au plus vite.
Dans ce contexte, le médecin qui a prescrit le test peut prescrire un arrêt de travail, si le télétravail ne peut pas être mis en place.
Depuis le 10 janvier, une personne qui présente des symptômes évocateurs du Covid-19 n’est plus obligée de passer par une visite chez le médecin pour obtenir un arrêt de travail. Désormais, elle peut s’auto-déclarer en arrêt de travail sur le site de l’assurance maladie (declare.ameli.fr ou declare.msa.fr) dès lors qu’elle n’est pas en mesure de continuer à travailler depuis son domicile, et cela jusqu’ à l’obtention du résultat de test RT-PCR. Au titre de cet arrêt de travail, des indemnités journalières et le complément employeur lui seront versés sans conditions d'ouverture de droits et sans délai de carence.
Après cette auto-déclaration, la personne recevra un récépissé lui permettant de justifier son absence auprès de son employeur. Elle devra s'engager à réaliser un test antigénique ou PCR dans les deux jours qui suivent cette auto-déclaration. Que le test soit positif ou négatif, des IJSS sont versées dès le premier jour d’arrêt.
Si le résultat du test est négatif, l’indemnisation de l’arrêt de travail prend alors fin et la personne reprend son activité.
Si le test est positif, l’arrêt de travail est prolongé afin de garantir un isolement de sept jours depuis les premiers symptômes.
Pour en savoir plus sur la procédure
Les personnes identifiées comme cas-contact par un médecin généraliste ou l’Assurance maladie doivent se faire tester et rester isolées jusqu’aux résultats du test.
Si elles ne peuvent pas télétravailler, elles peuvent demander un arrêt de travail en ligne sur le site declare.ameli.fr pour s'isoler sans délai de carence.
L'arrêt de travail est indemnisé sans vérification des conditions d’ouverture de droits, sans délai de carence et sans prise en compte dans les durées maximales de versement, jusqu'au 1er juin 2021. Il fait également l’objet d’un complément de l’employeur.
La déclaration sur le site n’entraîne pas automatiquement le versement d’indemnités journalières : l’assurance maladie peut demander des justificatifs (tels que la désignation en tant que cas contact, ou une preuve de l’impossibilité de télétravailler. Une attestation d’isolement valant arrêt de travail dérogatoire sera alors adressée au cas contact sur son espace ameli ou par courrier.
L’arrêt de travail dérogatoire a une durée minimale de 7 jours. Il débute en principe le jour de la prise de contact par l’assurance maladie, mais il peut être rétroactif dans la limite de 4 jours si le patient s’est isolé spontanément avant d’avoir été contacté. Il peut être prolongé si le salarié n’a pas encore les résultats du test après 7 jours.
Depuis le 1er septembre 2020, les parents, salariés de droit privé, parent d’un enfant de moins de 16 ans ou d’un enfant en situation de handicap bénéficient du dispositif d’activité partielle lorsque :
Pour bénéficier de l’activité partielle, le parent concerné doit présenter :
Le parent doit également fournir une attestation sur l’honneur indiquant qu’il est le seul des deux parents demandant à bénéficier d’un arrêt de travail au titre de la garde de son enfant.
Les travailleurs non-salariés et certaines catégories particulières de travailleurs bénéficient des indemnités journalières de sécurité sociale en cas d’arrêt de travail pour garde d’enfant. Sont concernés les travailleurs indépendants, les travailleurs non-salariés agricoles, les artistes auteurs et stagiaires de la formation professionnelle, les professions libérales, les professions de santé, ainsi que les gérants de société, les contractuels de droit public de l’administration et les fonctionnaires ayant un temps de travail de moins de 28 heures.
Les travailleurs non-salariés déposent leur déclaration ainsi que l’attestation de fermeture d’établissement sur la plateforme : declare.ameli.fr ou declare.msa.fr. Si l’enfant est identifié comme contact à risque, il n’est pas nécessaire de faire une demande via le téléservice, l’assurance maladie délivrant l’arrêt de travail dans le cadre des opérations de contact-tracing.
Depuis le 1er mai 2020, les salariés vulnérables présentant un risque de développer une forme grave d'infection au virus de la COVID-19 sont placés par leur employeur en activité partielle.
Depuis le 12 novembre 2020, le Gouvernement a revu les conditions de la mise en activité partielle. Le salarié doit être dans une situation de vulnérabilité ET être dans l’impossibilité de poursuivre son activité dans des conditions garantissant sa sécurité. Ces deux conditions sont cumulatives.
Le décret du 10 novembre 2020 comprend une liste exhaustive des situations de vulnérabilité. Pour être ainsi considérés comme vulnérables, les salariés doivent se trouver dans l’une des situations suivantes :
Pour être placées en activité partielle, les personnes vulnérables ne doivent pas être en mesure de télétravailler à temps complet, ni avoir la possibilité de travailler à leur poste en bénéficiant de mesures de protection renforcées :
L’activité partielle pour les salariés partageant le domicile d’une personne à risque a pris fin au 31 août 2020.
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Le télétravail est défini comme une forme de travail, hors des locaux de l’entreprise, utilisant les technologies de l’information et de la communication. Son application est subordonnée au respect de conditions réglementaires et conventionnelles.
L’activité partielle a pour finalité d’atténuer les conséquences d’une baisse soudaine d’activité sur la rémunération des salariés et d’éviter les licenciements.
La situation sanitaire rend nécessaire une vigilance constante face au risque épidémique.
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