Le Code de l’environnement définit ainsi les biodéchets : "les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires".
En clair, il s'agit des déchets verts et des déchets alimentaires.
Depuis 2016, les producteurs de plus de 10 tonnes de biodéchets par an sont soumis à une obligation de tri à la source des biodéchets.
La loi AGEC (loi anti gaspillage et économie circulaire) du 10 février 2020 généralise le tri à la source des biodéchets en fixant une obligation de tri pour tous les producteurs et détenteurs d’ici fin 2023.
Plus précisément, elle fixe deux échéances :
- L’obligation s’applique dès le 1er janvier 2023 pour les entreprises qui dépassent le seuil de 5 tonnes de biodéchets par an
- L’obligation s’applique ensuite à tous à compter du 31 décembre 2023 (donc même pour les petits volumes).
Comme le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas, il faut d'abord chercher à réduire les quantités jetées, c'est-à-dire lutter contre le gaspillage alimentaire. En plus, moins de déchets produits, ce sont des économies sur la gestion et la valorisation de ces déchets.
Pour les commerces de bouche, des applications peuvent permettre de revendre ses invendus à petits prix (Exemples : Too good to go, Phenix...).
Il peut également être proposé aux clients d’emporter les restes d’assiette dans des emballages en carton ou dans des contenants réutilisables consignés.
Des prestataires peuvent être consultés pour organiser la collecte et la valorisation des biodéchets. Il peut être recommandé de se grouper pour massifier le gisement et générer des économies d'échelle. Des collectes de biodéchets commencent à se mettre en place sur certains territoires.
Un local de stockage correctement dimensionné pour les déchets est souvent nécessaire. Une partie de ce local peut éventuellement être réfrigérée pour faciliter le stockage sans nuisances des biodéchets.
Deux filières de valorisation sont à privilégier :
- Le compostage est un procédé de dégradation des biodéchets en présence d’oxygène en vue de l’obtention d’un amendement organique, le compost
- La méthanisation est un procédé de dégradation de la matière organique en absence d’oxygène. Cette fermentation produit du biogaz ainsi qu’un résidu appelé digestat. Le biogaz est valorisé énergétiquement soit par injection dans le réseau de gaz naturel, soit par combustion dans une installation permettant de produire de la chaleur et/ou de l’électricité.