Qu’ils soient situés à Montmartre, autour de Notre Dame, rue Mouffetard ou sous les arcades de la rue de Rivoli, les dirigeants de boutiques de souvenirs de Paris espèrent que le problème se réglera très prochainement : le ministère du tourisme a lancé un plan de relance du tourisme en France de 18 milliards d’euros et leur activité n’est pour le moment pas prise en compte dans ce plan.
La confiance est pourtant de mise, grâce aux propositions des parlementaires.
Soutenir les entreprises de l’écosystème touristique
Conscients de la nécessité d’élargir le périmètre des mesures de trésorerie – fonds de solidarité, chômage partiel, exonération de cotisations - aux professionnels dont le chiffre d’affaires dépend essentiellement du tourisme de loisirs et d’affaires, des membres de la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale ont en effet transmis début juillet au gouvernement des propositions dans ce sens.
Les magasins de souvenirs en site touristiques y sont mentionnés en toutes lettres. (Rapport d’information déposé le 1er juillet 2020 par la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale sur les propositions du groupe de travail sur le tourisme concernant la reprise et le plan de relance après l’épidémie de Covid 19).
De même, la cellule de veille, de contrôle et d’anticipation « tourisme » de la Commission des affaires économiques du Sénat s’est mobilisée pour faire remonter aux ministres compétents les difficultés rencontrées par les professionnels sur le terrain. Elle a notamment inclus les boutiques de souvenirs dans sa proposition visant à « préciser le périmètre de chaque mesure du plan tourisme afin de ne laisser aucun professionnel sur le bord du chemin » (En page 2 de sa note de synthèse : « Au-delà du plan tourisme, 40 propositions pour une véritable relance du tourisme »)
Passer le cap de l’année 2020
Avec ses 4 salariés toujours en chômage partiel et une baisse de chiffre d’affaires de 95%, David Pariente, dirigeant de deux boutiques, l’une dans le quartier de Notre Dame, l’autre rue de Rivoli n’entrevoit pas de reprise de l’activité touristique avant 2021.
« Mon chiffre d’affaires comme celui de mes confrères est quasi nul, je pense que la saison est foutue… », déplore–t-il.
Comme tous les professionnels de leur secteur, il demande instamment une prise en compte des magasins de souvenirs dans le « plan de soutien au secteur touristique », lequel prévoit notamment le maintien du fonds de solidarité jusqu’à fin 2020 et des conditions particulières liées à l’activité partielle.
La survie de son commerce et de ceux de tous les professionnels du secteur en dépend, et avec elle le maintien des emplois salariés.
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