La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) c'est conjuguer performance économique, performance sociale et performance environnementale.
L’entrepreneuriat responsable se veut porteur d’une valeur ajoutée environnementale, sociale, culturelle et pécuniaire. Quels sont les contours des entreprises dites « responsables » ? En quoi la norme RSE et la loi PACTE ont changé le fonctionnement des entreprises ? Quels sont les avantages d’un tel investissement ? Tour d’horizon.
L’entrepreneuriat responsable s’impose de plus en plus depuis l’apparition de la norme RSE à la fin des années 90. Aussi, en 2019, la loi PACTE a considérablement modifié l’entrepreneuriat français en ajoutant une nouvelle perspective à la création d’entreprise.
Définition : qu’est-ce que l’entrepreneuriat responsable ?
L’entrepreneuriat responsable est défini comme :
- un moyen d’innover en créant un projet professionnel dont le fondement repose sur un enjeu écologique, social, ou culturel ;
- un projet professionnel qui tend à trouver des solutions pour répondre aux problématiques environnementales, sociétales ou culturelles ;
- une entreprise dont chaque collaborateur, qu’importe son statut hiérarchique, se sent responsable d’une mission à accomplir ;
- des prises de décisions imprégnées de la raison d’être de la société créée par l’entrepreneur.
L’entrepreneuriat responsable est au cœur de toutes les préoccupations depuis quelques années. Cela a notamment été mis en lumière dans le contexte de la préservation de l’environnement.
L’impact des grandes entreprises sur l’environnement est controversé tout comme les conditions de travail des employés d’entreprises délocalisées. Alors, la notion d’entrepreneuriat responsable les touche davantage, là où les mœurs en matière d’écologie tendent à changer tout comme la condition humaine.
Les consommateurs se veulent plus avertis, plus enclins à changer leurs habitudes. Les porteurs de projets professionnels innovants l’ont compris et tendent bien plus à s’imposer comme des entreprises responsables dès la création de leur structure. Il faut noter que de telles modifications au sein même d’un écosystème sont toujours plus faciles à réaliser dans une PME qu’une grande entreprise.
La RSE et la loi PACTE : la création d’un écosystème engagé et porté par l’entrepreneur
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est définie par l’Union Européenne comme : "les stratégies volontairement adoptées par les entreprises pour contribuer au développement durable".
Cette RSE a vu le jour en Amérique, où les grandes entreprises ont été décriées pour leur empreinte carbone. Aujourd’hui, bon nombre d’entreprises se lancent dans une démarche RSE. Celle-ci permet déjà de prendre conscience des enjeux environnementaux et sociétaux de chaque entreprise, mais aussi de faire évoluer les consciences à ce sujet. Les entreprises responsables cherchent alors à adopter une conduite au quotidien qui tend à avoir un impact positif sur la société.
Cette norme fonctionne autour de sept grands piliers d’actions, instaurés par la norme ISO 26000 :
- la gouvernance de l’organisation ;
- les droits de l’homme ;
- les relations et conditions de travail ;
- l’environnement ;
- la loyauté des pratiques ;
- les questions relatives aux consommateurs ;
- les communautés et le développement local.
Cette norme permet alors de jauger l’implication de chaque entreprise en matière de RSE. Mais ce n’est pas tout puisque le 19 mai 2019, la loi PACTE est venue renforcer la norme RSE au cœur même des articles du Code civil. L’entrepreneuriat responsable s’impose donc comme une nécessité pour toutes les entreprises, qui doivent désormais inclure dans leur objet social, "la considération des enjeux environnementaux et sociétaux".
Cela va même encore plus loin en donnant la possibilité à ceux qui le souhaitent d’inclure dans leurs statuts juridiques une raison d’être. Ainsi, les entrepreneurs responsables se doivent de créer un véritable écosystème autour de cette mission. Il s’agit alors pour le porteur de projet d’incarner ces valeurs et de les transmettre à chaque niveau de sa société, chaque collaborateur et de prendre en compte ce fondement dans chaque prise de décision.
L’entrepreneuriat responsable comme vecteur de valeurs ajoutées
Fonder une entreprise sur une base philanthropique est presque devenu la norme de nos jours. Les consciences ont évolué, les modes de consommation également. Nous n’avons jamais autant entendu parler de bio, de développement durable que ces dernières années.
Créer une entreprise sociale ou redéployer sa société en l’incluant dans un projet RSE permet à l’entrepreneur, entre autres, de :
- stimuler le changement social : les entreprises sont au cœur de l’économie française et doivent aujourd’hui être vectrice d’un message positif dans la branche sociale ;
- créer un écosystème viable, sain, et durable : le porteur de projet travaille au quotidien pour le respect de cette raison d’être, qui doit donc faire partie de chacun de ses collaborateurs, comme une valeur fondamentale. Aussi, l’impact humain d’une telle entreprise est important : les collaborateurs sont motivés, considérés, grâce à une gouvernance à autorité partagée, ils se sentent impliqués dans un projet de grande envergure, qui peut potentiellement changer le monde ;
- générer des profits : tout projet d’entreprise, qu’il soit responsable ou non, doit permettre à l’entrepreneur de générer du chiffre d’affaires pour vivre et faire fonctionner sa société et continuer à rayonner sur la société.
- avoir une image de marque positive : les entreprises dont les actions tendent à être respectueuses de l’environnement et des conditions de travail de ses employés sont bien perçues par les consommateurs. Il en va de même pour celles qui font un effort à ce sujet, lorsque certaines méthodes sont mises en cause et révélées au grand jour.
- préserver l’environnement : chaque geste compte. Les grandes entreprises ont un impact majeur sur l’environnement et doivent donc revoir leurs pratiques pour limiter leur empreinte carbone. Mais même les PME peuvent, dès les premiers instants conscientiser ces nécessités. En donnant l’exemple, cela éveillera les consciences des consommateurs.
- remettre l’humain au centre de toute les attentions : les entreprises, l’industrialisation surtout, a mis en évidence un besoin de rendement et de profit immédiat, quitte à faire l’impasse sur des valeurs essentielles. Les normes RSE et la loi PACTE visent à remettre l’humain au cœur même du fonctionnement d’une entreprise responsable sur le plan social. Celle-ci se veut plus apte à se remettre en question sur ses choix, son mode de fonctionnement, l’impact de chaque décision sur les employés, les collaborateurs, leur donner l’opportunité d’évoluer, d’avoir eux-aussi une raison d’être au sein de l’entreprise.
En somme, l’entrepreneuriat responsable s’impose comme une évidence dans la création d’entreprises à mission sociale et écologique. La lutte pour la préservation de l’environnement apparaît comme une urgence absolue et demande à chacun de mettre sa pierre à l’édifice.
Aussi, les entreprises responsables se veulent plus respectueuses des conditions de travail, non pas par obligation, mais parce que cela fait partie des valeurs fondamentales, incarnées et initiées par le porteur de projet.
Un projet d’entrepreneuriat responsable ne peut tenir sur le long terme si le dirigeant, son fondateur, n’en est pas complètement imprégné. Il s’agit alors d’agir selon des principes de vie, des convictions personnelles, pour avoir un impact positif sur la société.
Les achats responsables permettent de répondre aux enjeux environnementaux, sociétaux et socio-économiques de notre époque. Pour inscrire votre entreprise dans une démarche durable, il vous faudra certainement repenser votre stratégie d’achats.
Toutes les entreprises peuvent mettre en place une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) au sein de leur structure.