
Lettre d'information mensuelle de la CCI Paris Ile-de-France consacrée à la gestion des ressources humaines : actualités, jurisprudence, fiches pratiques, outils, témoignages d'experts...
Chaque employeur peut, à son échelle, jouer un rôle déterminant dans la réinsertion professionnelle des personnes détenues ou suivies en milieu ouvert.
Les personnes détenues qui le souhaitent peuvent travailler en prison. Le travail est un vecteur essentiel d’insertion professionnelle. Il permet également de percevoir une rémunération afin de participer à la vie familiale, d’indemniser les victimes et d’améliorer le quotidien en détention.
20.000 personnes détenues travaillent dont près de 10.000 au sein des ateliers d’établissements pénitentiaires. Ces travailleurs exercent pour le compte d’entreprises, de structure d’insertion par l’activité économique ou en régie. Les activités proposées couvrent un spectre large aussi bien dans le secteur industriel (métallurgie, menuiserie, confection textile, assemblage, recyclage, conditionnement…) que dans les secteurs des services (programmation web, numérisation…). L’Etat accroit actuellement l’offre d’emploi et diversifie les activités, par exemple, dans les secteurs du numérique ou de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS).
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En faisant travailler les personnes détenues, vous favorisez l’acquisition de compétences, vous prévenez la récidive.
Le travail pénitentiaire permet notamment à la personne détenue de
Des formations qualifiantes et des accompagnements socio-professionnels sont par ailleurs proposés aux personnes détenues tout au long de leur parcours en détention (en lien avec l’éducation nationale, pôle emploi, les conseils régionaux), notamment pour les personnes les plus éloignées de l’emploi (maitrise du français et des outils bureautiques, certification CléA) etc.
En tant qu’entreprise vous pouvez embaucher des détenus qui suivent des formations en apprentissage, qui travaillent dans des structures d’insertion par l’activité économique, ou dans une entreprise adaptée.
L’association Justice Deuxième Chance (J2C) propose un dispositif innovant d’accompagnement vers l’emploi à destination des personnes placées sous-main de justice. Ils mettent en place un suivi permettant de préparer au mieux à l’emploi, de diagnostiquer d’éventuels freins à leur réinsertion, et de mettre en lien avec le réseau de partenaires de SIAE (Structures de l’Insertion par l’Activité Economique) ou d’entreprises. Il s’agit de créer un retour à l’emploi adapté à la situation du candidat, pour assurer la pérennité de son parcours.
Lors d’un premier entretien, ils posent un diagnostic social et professionnel concernant les divers obstacles et démarches utiles dans le parcours vers l’emploi. Ils définissent avec le candidat les lignes de son projet professionnel, en relevant ses compétences, ses atouts et ses besoins complémentaires.
Ils établissent ensuite avec le candidat un contrat d’accompagnement d’une durée de 6 mois, renouvelable une fois. Au cours d’un entretien, ils effectuent un bilan sur les démarches engagées et ils fixent avec le candidat un nouveau cadre. Une rencontre obligatoire par mois permet de maintenir un lien concret avec les bénéficiaires même les plus autonomes, d’avoir un échange qualitatif et d’utiliser ces informations pour mieux cibler la recherche d’emploi.
Ainsi les difficultés des bénéficiaires sont prises en charge par les structures compétentes dans chaque domaine (référent CHRS, assistance sociale, éducateur spécialisé etc). Avec les partenaires, ils prennent en compte les contraintes du candidat (vie personnelle, mobilité, ou liées à son aménagement de peine), son projet professionnel à court et à long terme, ainsi que son positionnement face au retour à l’emploi.
Ils organisent également des ateliers collectifs de remobilisation. Ils proposent des ateliers de préparation aux entretiens d’embauche, des ateliers d’apprentissage du numérique, ainsi que des sessions de simulations d’entretiens d’embauche.
Sources : Ministère de la Justice – Agence du Travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle / Association Justice 2ème chance
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Tout employeur d’au moins vingt salariés doit répondre à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés soit en procédant à des embauches, soit en versant une contribution auprès de l'AGEFIPH.
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