7 points de vigilance pour bien choisir son associé·e lors de la création de son entreprise

Créer son entreprise est une aventure aussi passionnante qu’exigeante. Vous pensez à vous associer. Mais est-ce primordial pour créer son entreprise ? Si se lancer à deux (ou plus) peut être une force, une mauvaise association peut tout faire capoter. Partage de vision, complémentarité, confiance, organisation… autant de points à valider avant de se lancer, pour bien s’entourer et poser des bases solides pour son entreprise.

Vigilance n°1 : S’associer, est-ce une bonne idée ?

Avant même de chercher une personne ad hoc, pourquoi est-ce nécessaire, pour vous, de vous associer ? Qu’est-ce qu’il vous manque ? Quels sont vos besoins ? Un apport en capital, un soutien moral dans la création ? Ou recherchez-vous une compétence spécifique pour réaliser votre activité ?

Clarifier ses besoins est primordial. Il est important, par exemple, de faire la différence entre un(e) associé(e) qui s’impliquera dans la gestion du quotidien et un(e) investisseur(euse) qui peut rester atone. Par ailleurs, s’associer par confort ou amitié n’est pas raison suffisante. L’enjeu est trop stratégique. Votre futur associé(e), femme ou homme, doit apporter une contribution, une valeur réelle à votre projet.

Vigilance n°2 : Tester la collaboration avant de s’engager

Avant de signer quoi que ce soit, prenez le temps de bien connaître la personne avec qui vous voulez vous lancer. Avez-vous déjà travaillé ensemble ? Si ce n’est pas le cas, testez la collaboration en amont. Partagez une courte mission, un projet pilote, une étude de marché. Ce sera un excellent moyen d’évaluer la communication, de valider les modes de fonctionnement, la gestion du stress et le travail en équipe.

Apprenez aussi à la découvrir en dehors du milieu professionnel. Cela pourrait vous révéler un entourage négatif, pas toujours dans le soutien.

La relation repose sur la confiance, la transparence et la fiabilité. La première sensation positive peut cacher des différences de méthode, d’approche ou de rythme, qu’il vaut mieux détecter au plus tôt.

Vigilance n°3 : S’assurer de partager une vision et des valeurs communes

Une bonne entente ne suffit pas. Créer une entreprise est un projet à long terme. Il est crucial que vous soyez alignés sur les mêmes objectifs à courts, moyens et longs termes.

Posez-vous ensemble les bonnes questions : où voulez-vous aller ? À quel rythme ? Avec quelles ambitions ?

Partagez-vous les mêmes valeurs, la même éthique de travail ?

Votre vision est-elle similaire sur la croissance, la rentabilité, les relations clients, le management… ?

Les désaccords peuvent être sains, sous réserve qu’ils puissent s’appuyer sur un socle commun solide. C’est pourquoi il est recommandé de formaliser dès le départ votre vision. Cela permet de vous y référer lorsque le premier obstacle surgit.

Vigilance n°4 : Disposer de compétences complémentaires

Un(e) bon(ne) associé(e) est une personne qui vous complète. Technique et commerce. Gestion et créativité. Produit et communication… Une complémentarité de profils permet d’attribuer à chacun, à chacune un rôle efficace dans l’organisation.

Il est aussi important de respecter les zones de responsabilité de chaque personne associée et d’accepter que l’autre puisse se tromper. La confiance dans les décisions prises est primordiale.

Vigilance n°5 : Répartir clairement le capital, formaliser les rôles et les règles

Trop de projets échouent parce que certains éléments n’ont pas été formalisés au préalable.

S’associer, c’est aussi s’engager juridiquement et financièrement. La répartition du capital, notamment, doit refléter l’implication réelle de chacune des parties associées. Si un 50/50 peut sembler équitable, mal pensé, il peut vite devenir bloquant en cas de désaccord. Si vous n’optez pas pour une majorité claire, prévoyez des mécanismes de médiation ou des règles de vote en cas de conflit.

Vigilance n° 6 : Anticiper les désaccords

Tout commence à peine, mais il est indispensable de parler de séparation. Les conflits ne sont pas forcément liés à la stratégie, mais à des questions humaines : rythme de travail, disponibilité, reconnaissance…

Alors que se passe-t-il si une des personnes associées veut partir ? Quelles sont les conditions de revente de ses parts ? Et dans le cas d’un décès ou d’une invalidité, qu’envisagez-vous ? Il vaut mieux en parler quand tout va bien.

Le pacte d’associés est un outil pratique pour organiser la gouvernance, prévoir les entrées et les sorties et anticiper les éventuelles tensions. Sa rédaction pouvant être complexe, pensez à vous faire accompagner.

Vigilance n°7 : Communiquer avec rigueur et sincérité

Une bonne association repose sur une communication fluide, régulière, honnête et transparente. On ne peut se permettre des malentendus ou des non-dits.

Fixez-vous des rituels simples : point hebdos, bilans mensuels… Mettez en place des outils collaboratifs. Partagez les succès comme les tensions.

La communication permet aussi à la relation d’évoluer dans le temps. Au fil des ans, les envies, les attentes, vos rôles peuvent changer, s’adapter à une nouvelle conjoncture. S’associer, c’est aussi accepter que la relation se transforme.

S’associer pour créer une entreprise est une aventure à fort potentiel, avec un engagement profond. Trouver la bonne personne pour s’associer peut tout changer, à condition de poser des bases solides de collaboration.

La CCI vous accompagne à chaque étape pour structurer votre projet de création d’entreprise. Profitez de son expertise pour vous lancer en toute confiance.

Le programme Boost Entrepreneurs

Boost Entrepreneurs

Vous venez de créer votre entreprise et vous avez besoin de développer votre activité et votre posture de dirigeant ? Rejoignez notre réseau régional de créateurs et dirigeants d’entreprises qui vous propose un accompagnement et une accélération mêlant savoir-faire, convivialité et partage d’expérience.

 

 

A voir aussi
Le droit à l'information des associés de SARL

Le droit à l'information permet à chaque associé d'une SARL de prendre connaissance d'un certain nombre de documents liés à la vie sociale de l'entreprise et de poser deux fois par an des questions écrites au gérant de la SARL. Les associés ont un droit de communication permanent et un droit de communication préalable à la tenue des assemblées.

Responsabilité des associés de SARL

La SARL est une société de capitaux, les associés sont responsables dans la limite du montant de leurs apports.

Créer son entreprise : les erreurs à éviter

L’entrepreneur doit éviter quelques erreurs récurrentes lorsqu’il crée son entreprise. Quelles sont-elles ? Quels sont les pièges à éviter lors de la création de son entreprise ? Pour quelles raisons ? Éclairage.