Champerché : sous les pavés, la ferme bio

Rendre autonome des villes comme Paris en production de fruits et légumes bio consommant le moins d’eau et d’énergie possible. C’est le pari de Champerché et de son jeune dirigeant Antoine Fuyet. Comment ? grâce à des techniques de cultures organiques, sans pesticides, hors-sol et totalement maîtrisées. Récit d’une entreprise pas comme les autres qui vient d’intégrer Agroalia, le club des acteurs économiques de la filière agroalimentaire de la CCI Paris Ile-de-France.

Difficile d’imaginer que sous le bitume du cossu 16eme arrondissement de Paris, se trouve une ferme où sont cultivés herbes aromatiques, micro-pousses, plantes en pot et autres produits transformés. Champerché produit verticalement 3 tonnes d’aromates à l’année sur seulement 42 m2, sans intrants chimiques ni traitement de synthèse. « Suivant le principe de la bioponie (culture hors-sol et biologique), les semences paysannes et bio, sélectionnées pour leur goût et leurs qualités nutritionnelles, tirent leurs forces d’engrais organiques. La technique de culture est viable grâce notamment à des insectes auxiliaires et des champignons symbiotiques » explique Antoine Fuyet, créateur et dirigeant de Champerché. Parmi les plus fidèles clients, des professionnels et des individuels de proximité. 

 

Champerché : sous les pavés, la ferme bio

Bientôt une autre ferme souterraine

Champerché n’a pas choisi ce local au hasard. Il est voisin de ceux de la sous-station d'échange thermique de la CPCU, société parisienne de chauffage urbain, qui récupère l’énergie de la centrale de déchets d’Issy les Moulineaux (92) pour chauffer bureaux et habitations. Grâce à cet emplacement stratégique, les cultures de Champerché bénéficient de températures stables et idéales, sans impact environnemental. « J’ai toujours voulu créer une société ayant des effets positifs et concrets sur le monde. » raconte Antoine Fuyet. Boosté par ses premiers succès, Champerché recherche maintenant des souterrains urbains de 1 000 m2 minimum, dans lesquels melons, fraises, courgettes, salades, épinards, et autres fruits et légumes du potager pousseront d’une manière continue, dans les règles de la bioponie. 

 

Champerché : sous les pavés, la ferme bio : plants de tomates

Agroalia, l’accélérateur FoodTech de connaissances

L’idée est venue alors qu’Antoine Fuyet, 28 ans, préparait son master en énergie et environnement. Aux âmes bien nées, la valeur n'attendant point le nombre des années, le lendemain de sa soutenance de thèse, Antoine se consacre à temps plein à son projet, entrainant ses deux frères dans l’aventure. Champerché naîtra en 2017. Fin 2019, la société compte atteindre 10 000 euros de C.A. mensuel et recruter, sur un an et demi, une trentaine de collaborateurs.  Depuis quelques mois, Champerché est membre d’Agroalia, le club régional des jeunes entreprises de la FoodTech. Une initiative de la CCI Paris Ile-de-France visant à soutenir leur développement économique. « L’avantage majeur d’Agroalia est l’amélioration de notre réseau et la recherche d’accord commerciaux » note Antoine. D’ailleurs, une seule réunion a suffi à rapprocher Champerché de GreendOz’, une autre start-up prometteuse. Sous ou sur terre, encore de beaux projets à venir.

 

Champerché : sous les pavés, la ferme bio

Membre du Club Agroalia
Club AgroAlia

AgroAlia est une marque de la CCI Paris Ile-de-France qui favorise les échanges entre les acteurs économiques de la filière agroalimentaire et de la #Foodtech.