
Lettre d'information mensuelle de la CCI Paris Ile-de-France consacrée à la gestion des ressources humaines : actualités, jurisprudence, fiches pratiques, outils, témoignages d'experts...
Le dialogue social est un élément de performance économique de l’entreprise. Il contribue à la qualité de vie au travail et à l’implication de chacun. Echange essentiel entre employeurs, employés et représentants, le dialogue social vise à aborder des enjeux cruciaux pour le bon fonctionnement des organisations.
Les institutions représentatives du personnel dans les entreprises sont de deux types :
Les syndicats de salariés et leurs adhérents, les organisations patronales, sont des acteurs clés du dialogue social.
La France compte 5 organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, CGT-FO) et 3 organisations patronales (CPME, Medef, U2P) représentatives au niveau interprofessionnel. Le taux d’adhésion syndicale dans le pays était de 11 % en 2016. Une étude de la Dares, réalisée en 2018, révèle que le niveau d’implication des salariés dans les relations sociales est à la baisse, surtout dans les TPE et PME. Pour le montrer, l’étude révèle qu’un tiers des TPE n’est couvert par aucune Institution représentative du personnel. Les raisons constatées sont surtout relatives à un comportement plus individualiste des salariés qui évitent d’affecter les sensibilités des employeurs.
En 2017, le taux de participation aux élections des représentants du personnel n’a pas dépassé les 63 %, malgré l’importance de cette échéance pour la tenue des négociations collectives. Ce chiffre est assez révélateur de l’état du dialogue social dans les entreprises françaises.
Dans les entreprises pourvues d’au moins un délégué syndical (d’au moins 50 salariés), la loi impose d’engager périodiquement des négociations sur certains thèmes des relations collectives de travail :
Toutefois certaines dispositions définies par la loi ou par accord de branches ne sont pas négociables : il s’agit des salaires minima, période d’essai, CDD, intérim, contrat de chantier, temps partiel. Les partenaires sociaux fixent ensemble le calendrier et les modalités de ces négociations.
Au-delà de la négociation obligatoire, la loi offre la possibilité de négocier des accords collectifs dans les entreprises dépourvues de délégués syndicaux, selon des modalités qui différent en fonction de l’effectif :
L’employeur peut proposer aux salariés un projet d’accord. Pour être valable, le texte devra être approuvé par les 2/3 du personnel consulté par référendum
L’employeur négocie :
L’employeur négocie :
La DARES rapporte un risque de prise de décision unilatérale dans les TPE : en effet 69 % des patrons de TPE prennent les décisions seuls (étude DARES 2016). Les échanges sont souvent directs et informels.
Aussi pour favoriser la négociation l’employeur peut :
Ces échanges donnent, par la suite, lieu à une prise de décision et à la mise en place d'accords.
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Petites entreprises, vous devez organiser les élections du Comité Social Economique (CSE), l’instance de représentation du personnel, quand votre effectif est de 11 salariés pendant 12 mois consécutifs. Mais comment s’y prendre, que faire s’il n’y a pas de candidat ?
Depuis le 1er janvier 2018, les délégués du personnel (DP), le comité d'entreprise (CE) et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ont fusionné en une instance unique : le comité social économique (CSE).
Dans les entreprises de moins de 50 salariés, le Comité Social Economique (CSE) n’est pas doté de personnalité juridique.
Dans les entreprises d'au moins 50 salariés, le Comité Social Economique (CSE) est doté d’une personnalité juridique.