Aide aux buralistes : Le “Cœur du Village” se réinvente

Le “Cœur du Village” se réinvente, un changement des plus positifs

À Sarcelles, un commerce s’est modernisé. Christine Anar, gérante du bar-tabac-presse Le Celtique l’a totalement transformé grâce au Fonds de transformation des buralistes. Retour sur un pari osé, mûrement réfléchi et qui porte déjà ses fruits.

Le 15 juillet 2025, Christine Anar et son mari fêtaient leurs 20 ans d’installation à la tête du Celtique au 83 rue Pierre Brossolette. Cet établissement, bien ancré dans le quotidien des habitants, mais à la décoration figée dans le temps, ne reflétait plus les attentes d’aujourd’hui. Elle reconnait : « On n’avait jusqu’alors rien changé. C’était beau, mais tout de même un peu vieillot. Notre établissement ne correspondait plus à l’époque ». Le besoin de renouveau devenu évident, accompagnée par la CCI Paris-Île-de-France, Christine Anar a initié un projet ambitieux de modernisation. Résultat : un lieu métamorphosé, un cadre de travail dynamisé et une fréquentation en hausse.

Un chantier d’envergure, un investissement pour l’avenir

Le constat posé, cette métamorphose, Christine Anar l’a souhaitée plus lumineuse et chaleureuse. Elle précise : « J’ai pris le temps de mûrir le projet, de rencontrer les bonnes personnes tant pour la réalisation des travaux que pour un accompagnement financier ». Ce projet est un investissement pour les vingt prochaines années à venir. Pas question pour Christine Anar d’une transformation à moitié. Elle veut du solide, du durable. Le projet est ambitieux. Il faut tout refaire, tout repenser aussi bien sur le plan fonctionnel qu’esthétique.

Pour le côté financement, Christine Anar se tourne vers la CCI Paris-Île-de-France. Elle a entendu parler de la possibilité d’aides et notamment du Fonds de transformation des buralistes. « Je m’étais renseignée en amont. Ce coup de pouce financier, c’est ce qui m’a aidée à me lancer ».

Elle monte un dossier, non sans quelques difficultés. Outre le temps administratif, elle a dû réexpédier à plusieurs fois des documents, ce qui a rallongé le temps d’instruction de son dossier. Elle confie : « Ce n’était pas simple. Je ne suis pas très à l’aise avec l’informatique. Des fichiers apparemment trop lourds ? Un peu perdue, j’ai renvoyé chaque document, pièce par pièce ».

Malgré ces obstacles, l’aide est validée. Elle représente 30% du montant total du projet. Un soutien précieux et non négligeable. « Ça m’aide énormément. C’est un projet coûteux. Aujourd’hui, nous sommes tous dans une période économique tendue. Cette participation me permet d’être plus sereine ».

Côté technique, elle choisit de confier les travaux à une entreprise spécialisée. « On a eu de mauvais devis au départ, fait par des gens pas sérieux, qui ne connaissaient pas notre métier, notre environnement ». Son entourage lui recommande alors Joseph Correa, un maître d’œuvre habitué à la transformation et à la rénovation des bars et des tabacs. Ce qui l’a convaincue : « Outre son expérience, il pouvait tout gérer, du permis à la coordination des différents corps de métiers. Comprenez, avec mon commerce, je n’avais pas le temps de courir après un électricien ou un plombier ».

Initié en début d’année, le chantier a démarré avec un peu de retard. Christine Anar explique : « J’attendais la confirmation de l’aide financière pour donner le go au maître d’œuvre ». À noter que cette aide, lorsqu’elle est accordée n’est versée qu’une fois le chantier terminé et les factures acquittées. Ce qui ne devrait pas tarder. Il ne manque plus que l’enseigne extérieure à poser pour sonner la fin du chantier. Le bar, maintenant de couleur clair, est subtilement souligné d’un éclairage LED, la circulation entre le bar et l’espace tabac est facilitée et nouveauté, une cave à cigares a été ajoutée. Christine Anar est satisfaite : « On a tout changé. L’endroit est devenu lumineux, accueillant et très agréable ».

Une fréquentation de l’établissement en hausse et une ambiance transformée positivement

Un bien-être qui rejaillit sur l’ambiance, sur la clientèle et sur le quotidien, tout simplement.

Très vite, les premiers effets se font sentir. Les clients habituels, bien sûr, apprécient le nouveau décor. Christine Anar rapporte : « Ils nous disent qu’ils se sentent bien, que ça leur fait plaisir de venir ». Ce changement les incite aussi à consommer autrement : un jeu à gratter en prenant un café, une pause plus longue…

Mais ce n’est pas tout. De nouveaux visages apparaissent. « Des gens qui ne se reconnaissaient peut-être pas dans notre décor désuet et à qui on a donné envie de franchir la porte », suppose-t-elle.

Ces changements ont déjà une incidence positive sur le chiffre d’affaires. Même si les résultats varient selon les jours, elle note une progression régulière.
« Globalement, on enregistre entre 5 et 10% de plus. Pas tous les jours, mais ce n’est pas négligeable et sur un mois, ça compte », constate-t-elle avec le sourire.

Cet établissement, c’est aussi le cadre de travail de ses propriétaires, ils y passent énormément de temps. Christine Anar apprécie ce coup de frais mérité : « Quand tu arrives le matin, que tu ouvres cet endroit lumineux, moderne, bien aménagé, tu es plus à l’aise, dans de meilleures dispositions pour accueillir la clientèle ».

Et parce qu’un changement en entraîne souvent un autre, elle a décidé de franchir un pas qu’elle hésitait à concrétiser : installer le PMU. « Au départ, je ne voulais pas. Et puis plusieurs clients nous le demandaient. On tente et si ça ne fonctionne pas, on le retirera ».

L’esprit d’entrepreneuriat est bien là. Tester. Ajuster. Faire évoluer. Christine Anar évoque d’autres idées : des cocktails pour l’été, une nouvelle carte de boissons. Elle réfléchit en permanence à peaufiner les détails de son offre, sans trahir son identité. « Il faut se démarquer de la concurrence. Sur deux kilomètres, nous sommes huit établissements du même genre », souligne-t-elle.

Un message clair lancé aux confrères : « si vous pouvez le faire, faites-le ! »

Fière du chemin parcouru, Christine Anar ne cache pas sa satisfaction. Et si elle devait prodiguer un conseil à ses confrères buralistes : « Si on peut se permettre un changement comme le nôtre, il faut se lancer sans hésiter. C’est vraiment une bonne chose. Ça donne un nouveau souffle ! »

Elle nuance tout de même ses propos : « L’investissement est important. Choisissez des matériaux durables et un style plutôt intemporel ».

Elle recommande aussi, pour mener les travaux, de s’entourer de professionnels aguerris et bien entendu de se rapprocher de la CCI pour obtenir une aide financière. Elle aimerait cependant, pour les personnes comme elle, avec une aisance numérique toute relative, que les démarches soient simplifiées, plus accessibles ou que l’accompagnement soit personnalisé.

Aujourd’hui Le Celtique est un réel lieu de vie. Un point de repère pour les habitants. Le cœur du village, comme l’appellent ses clients, bat plus fort que jamais.

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