Petit Côté : La gourmandise décomplexée

Amies depuis HEC, Juliette Morel et Capucine Epagneau ont récemment créé Petit Côté, la première marque de gâteaux composée de 40 % de légumes. Des recettes gourmandes et saines, à l’image de leurs créatrices. Rencontre avec deux jeunes femmes pleines d’envies.

Repéré par la CCI de l’Essonne partenaire du concours Pépite Peips, Petit Côté était présent à Vivatech 2019, sur le stand de la CCI Paris Ile-de-France. Les visiteurs n’en ont pas perdu une miette, confirmant l’ascension de cette entreprise âgée d’à peine 7 mois, dirigée avec dynamisme par Juliette Morel et Capucine Epagneau. 

Quelles raisons vous ont poussées à élaborer des desserts à base de légumes ?

Juliette : un mélange de gourmandise et d’envie de se faire du bien ! Notre cible est la clientèle du déjeuner. Or, l’offre actuelle de snacking sucrés à emporter est encore trop binaire entre des produits caloriques et des desserts raisonnables, mais frustrants. Les gâteaux Petit Côté sont une alternative saine et appétissante. Même ceux qui n’aiment pas les légumes, les apprécient. Ils sont d’ailleurs très surpris quand on leur annonce qu’ils en contiennent 40 %. 

En quoi Petit Côté est innovant ?

Capucine : les pâtisseries réalisées avec des légumes existent depuis longtemps. Qui ne connaît pas le carrot cake ! Petit Côté s’inspire des traditions anciennes pour proposer des desserts « bonne santé », sans matières grasses et limités en sucres. Certains légumes apportent naturellement de la douceur, du liant, de la souplesse et du moelleux. Pas besoin de rajouter des acides gras saturés, mauvais pour la santé. L’équilibre entre le bon goût et le bon pour le corps n’existait pas sur le marché des gâteaux. 

Vos gâteaux sont en vente depuis trois mois. Comment s’est passé leur lancement ?

Juliette : nous avons beaucoup expérimenté en cuisine et testé auprès de consommateurs. Notre réseau et notamment d’autres jeunes entrepreneurs de l’école nous ont permis d’effectuer les premières ventes. En février 2019, nous avons commercialisé 3 recettes différentes, conditionnées en parts individuelles, dans des salades bars de la capitale, dans les menus de FoodChéri, ou lors d’événements professionnels. Le succès a été immédiat. Le premier jour sur FoodChéri, 200 parts ont été livrées en 24 heures. En trois mois, 4 000 parts ont été dégustées, tous réseaux confondus.

Vous avez fait HEC toutes les deux. Comment avez-vous pris la décision de vous associer et de tenter l’aventure de Petit Côté, ensemble ?

Capucine : on s’est rencontré dans l’équipe de rugby féminine d’HEC avec des valeurs communes comme le dépassement de soi ou la détermination. D’ailleurs le nom de la marque est un clin d’œil à ce sport. Prendre le petit côté en sortie de mêlée, c’est choisir un passage étroit vers la ligne de touche, c’est prendre des risques. Ensuite, nous nous sommes retrouvées en master X-HEC entrepreneur. Au fil des discussions, nos envies se rejoignaient. Nous voulions toutes deux entreprendre dans un projet très concret qui transmette nos valeurs de naturalité et de gourmandises. Pourtant, ni l’une ni l’autre était pâtissière. Juliette se forme actuellement grâce au concours Michel et Augustin « Passer votre CAP pâtissier avec nous » remporté avec un moelleux au chocolat dont l’avocat remplaçait le beurre. 

En avril 2019, vous avez aussi remporté le prix C’demain organisé par le groupe Casino. Quels nouveaux horizons s’ouvrent à vous ?

Juliette : Petit Côté fera son entrée dans la grande distribution prochainement. Une des enseignes du groupe Casino va référencer nos produits. Nous sommes en pleine discussion. Pour assurer ce développement, la confection des produits a été confiée à un atelier de pâtisserie artisanal francilien. Une campagne de crowdfunding sur Ulule est aussi en cours. À moyen terme, Petit Côté continuera à enrichir sa gamme de desserts, toujours à base de légumes. Ça ne nous intéresse pas de surfer sur des tendances, nous préférons les créer. Petit Côté veut révolutionner la gourmandise, être une marque visionnaire, pour longtemps.